Face à la vaste mobilisation populaire qui scande « système dégage », le chef d’état major de l’armée algérienne, Gaïd Salah, s’est adonné à une opération de « nettoyage » cosmétique en arrêtant quelques milliardaires et généraux, ex du clan Bouteflika, comme pour faire oublier qu’il en a lui-même été un pilier. Il espérait ainsi calmer le mouvement de contestation populaire qui ne faiblit pas. En vain.
Cette fois, il tente l’intimidation des manifestants : Louisa Hanoune, ex-syndicaliste et secrétaire générale du Parti des Travailleurs algérien, a été arrêtée… quelques jours après avoir publiquement dénoncé la main mise de l’armée. Il s’agit de montrer que ceux qui s’opposent, et même les plus conciliants, au retour à l’ordre, auront à subir la répression. Mais la population reste massivement mobilisée, et compte bien ne pas en rester là.
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