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Accueil > Éditos de bulletins > 2017 > mars > 6

Elections : série télé chez les bourges

Dans les derniers épisodes du feuilleton Fillon, le candidat de la droite s’est posé en victime d’une justice impitoyable, qui lui chercherait des poux pour des bricoles (en centaines de milliers d’euros…). De la part de celui qui veut réduire la majorité pénale à 16 ans, c’était quand même assez osé. L’ordre des choses, pour Fillon et les siens, c’est que la justice et la police n’ont pas à fourrer leur nez dans les affaires des puissants mais doivent durement frapper les pauvres… comme c’est en effet la règle, entre autres et en tout arbitraire, à l’encontre des jeunes dans les banlieues populaires.

Ce qu’on a encore vu ces derniers jours, quand dans plusieurs villes du pays les lycéens ont protesté contre les violences policières, après le viol de Théo : le gouvernement a répondu en envoyant la police, qui a sorti ses flash-ball et emmené à chaque fois des dizaines de jeunes au poste sans ménagement.

Les principaux candidats à la présidentielle, de droite comme de gauche, n’ont rien trouvé à y redire. Ils se placent tous sur le même terrain, même si la concurrence y est rude.

Fillon ou Macron, rien de nouveau…

Fillon annonce 500 000 postes de fonctionnaires en moins. À chacun de débourser davantage pour sa santé, ou pour la scolarité de ses enfants !

Macron lui emboîte le pas, juste avec un bémol, en annonçant la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. Et aussi une nouvelle réforme des retraites.

Pour Pierre Gattaz, c’est un programme qui va « dans le bon sens », celui des intérêts des patrons.

À gauche, on connaît déjà !

Hamon, le candidat relooké du PS ? Un PS au gouvernement qui depuis cinq ans a cumulé les lois contre les travailleurs. Son revenu universel ? 750 euros pour survivre pendant que les patrons continuent de licencier quand bon leur semblera. C’est loin de nous promettre des jours meilleurs.

Quant à Mélenchon, lui aussi ancien ministre, il se borne à des promesses. Comme augmenter, un peu, le Smic… Quand ? Comment ? Cela, il ne le précise pas, ni la façon dont il compte l’imposer. Des promesses qui risquent de vite tomber à l’eau sans une mobilisation massive des travailleurs.

Le FN : le racisme pour programme

Marine Le Pen entend bien défendre les mêmes intérêts que les autres : ceux de la bourgeoisie. Elle prône la division entre travailleurs en voulant faire croire que les maux de la classe ouvrière viendraient de l’immigration. Mensonge ! Les problèmes de la classe ouvrière viennent des licenciements, de la précarité… Que compte-t-elle imposer aux patrons ? Rien.

Philippe Poutou, le seul candidat ouvrier

Les seuls candidats qui appellent les travailleurs à s’emparer eux-mêmes de leurs destinées en imposant par la mobilisation l’application de mesures d’urgence, ce sont les candidats communistes révolutionnaires Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou (NPA).

Ce dernier est en effet mieux placé que tous les politiciens qui nous bercent de douces (même pas toujours) promesses, pour savoir quels sont nos besoins. Philippe Poutou, ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort, subit les mêmes politiques patronales que nous tous. Toujours en mouvement avec ses collègues contre la menace de fermeture de son usine, il lutte comme bien d’autres travailleurs aujourd’hui pour ses conditions d’existence.

Encore à la recherche des 500 parrainages d’élus requis pour se présenter aux élections, ce serait un comble que Philippe Poutou, seul candidat travailleur en lutte, soit empêché de se présenter.

  • Interdiction des licenciements ;
  • partage du travail entre tous sans diminution de salaire ; augmentation du Smic à 1 700 euros net et de tous les salaires d’au moins 300 euros.

Voilà ce que défend Philippe Poutou. Si cela jure sur les plateaux télés au milieu de toutes les cravates, tant mieux : c’est notre voix, celle qui défend nos intérêts.

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