Le groupe Bridge, créé en 2018 et qui gère 26 Ehpad en Île-de-France, Grand Est et Normandie, vient d’être mis en examen. Il se voit reprocher des dysfonctionnements, notamment des résidents délaissés et des établissements en surcapacité. Ses méthodes ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles reprochées à Orpea. Bridge, dont le chiffre d’affaires annuel avoisine les 50 millions d’euros, diminue les effectifs à tout-va lorsqu’il rachète une maison de retraite, supprime les primes de remplacement, d’assiduité et de participation – qui représentent entre 100 et 150 euros net sur le salaire d’une aide-soignante – voire licencie l’encadrement qui rechigne à accepter cette politique. Et entre départs, volontaires ou contraints, et arrêts maladie, nombre de ces établissements sont en sous-effectif. Le tout se fait bien sûr au détriment des personnes âgées résidentes. Bref, là encore, la maltraitance ça peut rapporter gros.
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