Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 132, septembre-octobre 2020 > Éducation nationale

Éducation nationale

Échos de bahuts du 93

Mis en ligne le 1er octobre 2020 Convergences Politique

Déshabiller Pierre pour habiller Paul

Le lycée Jean-Rostand de Villepinte a été intégralement fermé les 7 et 8 septembre. Et pour cause : 2 CPE et 1 membre de l’administration ont été testés positifs. Avec l’éviction des cas-contacts, c’est toute l’administration et la vie scolaire qui a été mise en quatorzaine. Jusque-là rien de plus normal.

Mais, pour pouvoir rouvrir au plus vite, au rectorat, cela a été le branle-bas de combat ! Quelques centaines d’euros débloqués, deux trois entretiens et du personnel recruté pour une dizaine de jours ? Bien au contraire, les cravateux du rectorat ont plutôt fait la tournée des établissements de Tremblay, Villepinte, Sevran pour y débaucher du personnel ! Mais au volontariat bien sûr. Surtout les surveillants en période d’essai !

Une garderie sans encadrant…

À Blaise-Cendrars, à Sevran, après le test positif d’une AED, tous ses collègues ayant mangé avec elle ont dû être placés en quatorzaine à la mi-septembre. Ne restaient donc plus qu’une assistante d’éducation et un assistant de prévention et de sécurité pour un établissement de plus de 1 000 élèves !

Et pas question de songer à une fermeture de l’établissement ! Même si cela a pour conséquence que les élèves soient complétement livrés à eux-mêmes pendant plusieurs jours dans la cour et les couloirs. Une situation qui entraîne logiquement une partie des jeunes adolescents à s’adonner à toutes les bêtises de leur âge, y compris parfois à l’encontre de leur propre sécurité…

« Une année aussi normale que possible »

Au lycée Mozart du Blanc-Mesnil, la multiplication des cas (6 cas au minimum et une classe de terminale STMG fermée) et l’absence de communication créent un vent de panique chez les élèves entassés dans les classes.

Ce vendredi 25 septembre, plusieurs d’entre eux ont été en proie à des malaises et des vomissements. Le tout en l’absence de l’infirmière, celle-ci devant se partager entre plusieurs établissements par manque d’effectifs…

Alors, quand la direction accuse les profs d’incompétence dans la gestion de cette crise, c’est la goutte d’eau de trop qui a entraîné le débrayage ! Les profs ont su se faire respecter par leur hiérarchie locale, et comptent bien désormais demander des comptes au ministère.

Fin de non-recevoir

À Saint-Denis, au lycée Paul-Éluard, là encore, la multiplication des cas chez les enseignants mais aussi l’insuffisance des effectifs chez les personnels d’entretien et les infirmières, ainsi que le manque de matériel sanitaire, a entraîné l’application du droit de retrait d’une trentaine de salariés.

Face à l’absence de réponse à leurs alertes, ils sont allés exiger une audience au rectorat pour obtenir gain de cause. Pour des raisons sanitaires, impossible d’entrer dans le bâtiment. Mais, d’après le chef de la sécurité, il n’existe de toute façon pas de référent Covid-19 …

Ça explique bien des choses !

Lire aussi :

Mots-clés :

Imprimer Imprimer cet article

Abonnez-vous à Convergences révolutionnaires !

Numéro 132, septembre-octobre 2020

Mots-clés