Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 115, novembre 2017 > Le souffle d’Octobre 17

Le souffle d’Octobre 17

Dix jours qui ébranlèrent le monde

John Reed

Mis en ligne le 7 novembre 2017 Convergences Culture

Militant, John Reed l’était tout autant que journaliste. Né dans une famille bourgeoise de l’Oregon, il avait rallié le mouvement ouvrier, sympathisait notamment avec les militants du syndicat Industrial Workers of the World (anarcho-syndicalistes). Après un livre sur la révolution mexicaine (Le Mexique insurgé, 1914, réédité au Seuil en 1996), il publie des reportages sur le front Est de la Première Guerre mondiale (La Guerre dans les Balkans, 1916, également réédité au Seuil en 1996). Lorsqu’il revient aux États-Unis, Wilson s’apprête à engager le pays aux côtés des Alliés. Reed s’y oppose de toutes ses forces, et constate qu’il n’en va pas de même de tout le parti socialiste américain.

À son arrivée en Russie avec sa compagne Louise Bryant en septembre 1917, le putsch de Kornilov vient tout juste d’être mis en échec par les soviets. Il apprend le russe sur le tas, dans les rues et les trams, dans les assemblées d’usine ou de quartier. Il se familiarise aussi avec une scène politique en pleine floraison, de laquelle se détachent de plus en plus nettement les bolcheviks de Lénine et Trotski. Quelques mois après la révolution d’octobre, John Reed rentre aux États-Unis. Il troque la plume pour les estrades, afin de témoigner directement auprès des ouvriers américains de son expérience. Il participe à la fondation du Parti communiste des États-Unis. Il ne publie « Dix jours qui ébranlèrent le monde » qu’au bout d’un an, en 1919. Dans ce dense témoignage sur la Révolution d’octobre, Reed livre à la fois un reportage fourmillant de mille détails vivants et une analyse serrée et lucide des événements, naviguant des couloirs des ministères aux salles des meetings révolutionnaires. John Reed est reparti en Russie au printemps 1920, en tant que délégué d’un nouveau Parti communiste américain au deuxième congrès de la IIIe Internationale qui s’est tenu en juillet 1920, puis a participé en octobre de la même année au Congrès des peuples d’Orient à Bakou. Il est mort le 17 octobre 1920 du typhus et a été enterré sous les murs du Kremlin. Son livre est la meilleure réfutation de la théorie selon laquelle Octobre serait un putsch, et non une insurrection révolutionnaire.

Réédité en livre de poche à l’été 2017, au même prix de 11 euros, à la fois par Gallimard-Le Temps Retrouvé, et par Le Seuil-Points (mais avec une préface qui aurait peut-être défrisé l’auteur !). L’édition poche antérieure, de 2012, par une maison d’édition belge Tribords d’inspiration maoïste-stalinienne, contient des notes totalement mensongères sur Léon Trotski.

M.P.


Par ailleurs, France Culture a fait plusieurs émissions sur la révolution d’Octobre, en particulier une « Nuit spéciale : Il y a 100 ans, la révolution russe » - diffusée le 16 octobre avec de nombreux témoignages et documents. (www.franceculture.fr/dossiers/nuit-speciale-il-y-100-ans-la-revolution-russe-par-philippe-garbit)

Mais France Culture a surtout réalisé un feuilleton radiophonique de 10 fois 25 minutes à partir du livre de John Reed. La mise en ondes permet de se plonger au coeur des événements à Pétrograd. (www.franceculture.fr/emissions/fictions-le-feuilleton/dix-jours-qui-ebranlerent-le-monde-de-john-reed-110-un-fils-de-la-revolution).

Mots-clés : |

Imprimer Imprimer cet article