Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 24, novembre-décembre 2002

Des lecteurs, des opinions

Des risques avec SUD ? A démontrer...

Mis en ligne le 22 novembre 2002 Convergences Politique

Convaincus de la nécessité du débat, nous ouvrons évidemment les colonnes de Convergences révolutionnaires aux militants et sympathisants de l’extrême gauche. Nos lecteurs qui veulent nous faire part de leurs opinions, et de leurs critiques, sont les bienvenus. Nous leur demandons simplement de le faire de la façon la plus concise possible. Nous ne souhaitons nullement avoir à sélectionner ni entre nos correspondants ni entre les différents sujets abordés par un même correspondant.


Un petit mot pour vous dire que le petit pavé sur SUD dans Convergences Révolutionnaires n°23 ne m’a pas satisfait.

Bien sûr, traiter dans un paragraphe « les nouveaux syndicats » n’est pas évident. Mais, justement, autant éviter d’écrire des formules lapidaires comme « pour l’essentiel ils sont formés par une fraction de l’appareil CFDT ayant quitté celle-ci avec armes, bagages et méthodes bureaucratiques ». Formule choc… mais qui veut dire quoi, qui vise qui ? Que des dirigeants de SUD aient des comportements qui peuvent être bureaucratiques, on peut en parler, mais encore faudrait-il l’évoquer à partir de faits précis…

De même, le fait que l’essentiel des animateurs de SUD viennent de la CFDT (c’est d’ailleurs beaucoup moins vrai des adhérents en général), n’est pas une tare a priori : quand une partie de ces militants étaient regroupés dans l’opposition « CFDT en lutte », en butte à la direction de ce syndicat, les révolutionnaires soutenaient ces oppositionnels, car politiquement, il était juste d’être de leur côté face à une direction qui prônait ouvertement la collaboration avec le patronat et le gouvernement. Alors, certes, il y a trente ans, des militants se sont laissés abuser par le discours gauchiste de la CFDT, et maintenant il y aurait le même risque avec les SUD… peut-être mais là aussi c’est à démontrer et non à affirmer.

Il me semble faux de dire que le principal combat des SUD est l’obtention de leur reconnaissance officielle : cela revient à passer sous silence les nombreux faits de l’actualité sociale où des syndicats SUD sont partie prenante. Certes, pour être partie prenante, pour être crédibles, ces syndicats, doivent d’abord passer par des bagarres pour être reconnus (d’autant que bien souvent c’est le patronat, allié avec d’autres fédérations syndicales, qui met des bâtons dans les roues). En quoi cette volonté de reconnaissance est-elle condamnable ? Cette argumentation me fait doucement sourire venant de militants trotskistes… Arlette et Alain « ensemble » viennent de rencontrer Sarkozy pour évoquer les projets de réforme électorale qui se font au détriment des organisations révolutionnaires. Je n’en conclus pas pour autant que LO et la LCR sont plus préoccupées des élections que du terrain social !

30 octobre 2002. J.P.P. (Rouen)

Des faits précis pour étayer nos affirmations ? SUD-Rail a été créé après les grèves de 1995 par des dirigeants de la CFDT qui durant celle de 1986 avaient violemment combattu la coordination intercatégories des cheminots et même privé de ses fonctions dans la CFDT le militant de Lutte Ouvrière qui la dirigeait, Daniel Vitry. A notre connaissance non seulement ils ne sont pas revenus sur leur attitude de l’époque mais depuis 1995 se sont bien gardés d’impulser ou même de prôner la moindre organisation démocratique des cheminots en lutte (comité de grève élu et révocable par l’ensemble des grévistes par exemple). N’est-ce pas là des méthodes bureaucratiques ? Qu’est-ce qui les distinguent de celles des dirigeants d’autres fédérations syndicales ?

Certes le passé n’est pas toujours garant de l’avenir. Nous jugerons donc les syndicats SUD comme les autres en fonction de la politique qu’ils auront et sans a priori. Tout est ouvert (y compris la discussion dans ces colonnes comme tu le vois). Et nous aurons donc l’occasion d’infirmer ou de confirmer nos jugements.

Petit détail tout de même : les divergences entre nous doivent être abordées franchement et non par la bande. Etait-il vraiment opportun d’insinuer que LO et LCR seraient « plus préoccupées des élections que du terrain social » ? Outre que cela n’a rien à voir avec notre opinion (erronée ou pas) sur SUD, si tu veux donner la tienne à ce propos, il serait mieux de le faire directement… comme nous le faisions à propos de SUD dans le numéro précédent. Ca facilite quand même la discussion.

Lire aussi :

Mots-clés : |

Réactions à cet article

  • Le camarade demande « en quoi cette volonté de reconnaissance est elle condamnable ».

    Reconnaissance par qui ? Par les travailleurs ? (et dans ce cas, elle passe par la construction d’un rapport de force.)

    ou par le patronat et l’Etat, pour être considéré comme un partenaire « acceptable » dans les négociations (et alors là effectivement, cela passe par les élections professionnelles)

    On observe la même chose au niveau politique : la LCR me semble être plus dans la seconde stratégie : elle cherche son strapontin à la table des grands. Ce qui explique que lors des dernières élections elle s’est alignée derrière la gauche plurielle pour « sauver la démocratie ».

    LO, elle, n’a pas abdiquée son objectif révolutionnaire, n’appellant pas à la collusion avec les forces bourgeoises. Et c’est bien ce que celles-ci lui reprochent avec haine. (Cf la diabolisaiton d’Arlette dans l’entre deux tour, alors que ce cher Besancenot est si sympa, si présentable, si bien élevé ...)

    Au fait, que pense le camarade du fait qu’il y ait désormais un SUD Police ?

    A +

    Un militant anarcosyndicaliste

    Réagir à ce message

Imprimer Imprimer cet article