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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 127, juin-juillet-août 2019

Cora : les Gilets jaunes solidaires des salariés licenciés

Si le mouvement des gilets jaunes n’a plus l’ampleur qu’il avait à ses débuts dans la région de Saint Malo, il reste dynamique et commence à s’ancrer dans les luttes sociales. De nombreux gilets jaunes ont déjà participé aussi bien aux manifestations du premier mai qu’à celles contre la préparation du G7 et en solidarité avec le service des urgences du CHU en grève. Le scandale du licenciement des deux salariés de l’hypermarché Cora de Saint Jouan, dont l’une a dix-huit ans d’ancienneté, qui avaient refusé de travailler le dimanche a été l’occasion d’une nouvelle initiative des gilets jaunes.

« On nous traite comme des torchons »

On aurait préféré bien sûr que la riposte vienne des salariés de la grande distribution, mais le silence des syndicats a été assourdissant, bien que cette affaire, relayée par les médias nationaux et régionaux, ait suscité beaucoup de colère dans la région.

En dépit des limites d’une réaction extérieure aux salariés de Cora, mais avec l’accord de l’une des deux licenciés, les Gilets jaunes de Saint Malo ont estimé que cette attaque ne pouvait pas rester sans réaction. Une manifestation a donc été organisée le dimanche matin 26 mai devant Cora, avec l’appui du NPA, de LFI et d’ATTAC. Contactée, la CGT n’a pas donné de réponse et s’est fendue d’un communiqué dénonçant le licenciement. Près de 1500 tracts ont été diffusés par les Gilets jaunes, notamment devant l’hypermarché Carrefour et ont reçu un accueil exceptionnellement chaleureux. Nombreux sont en effet ceux, notamment dans la grande distribution, qui considèrent comme le dit Chrystèle, une des licenciés, qu’on les traite « comme des torchons jetables ».

En dépit de diverses manœuvres pour tenter de faire annuler la manifestation, comme l’annonce de l’ouverture de négociations avec la CFTC (seul syndicat du site)... à partir du 6 juin, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées devant Cora, que protégeait toute une escouade de gendarmes mobiles. Plusieurs Gilets jaunes, un syndicaliste de Sud et une représentante de Femmes solidaires ont pris la parole pour dénoncer non seulement le travail du dimanche obligatoire mais la destruction des protections sociales et d’une manière générale les attaques du gouvernement contre les classes laborieuses. Cette manifestation à laquelle s’est joint le maire de Saint Jouan a eu un certain impact médiatique. Les Gilets jaunes présents étaient contents d’avoir marqué le coup et montré dans quel camp ils se placent.

Correspondant

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