Au printemps dernier, en dépit de l’épidémie, c’était le bon temps. Dieu veillait.
Dans la nuit du 11 avril, avec les félicitations (ou presque) du préfet , une messe put être organisée à Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
Puis Lourdes ouvrit dès le 16 mai et les messes furent célébrées sans problème à partir du 18.
Fin octobre, Dieu s’est éclipsé et un décret interdit les rassemblements sur les lieux de culte.
Certains évêques, inspirés par une pieuse rébellion, ont saisi le Conseil d’État. Ils s’insurgent contre l’annulation des messes, et tiennent à ce que les fidèles puissent en bonne et nombreuse compagnie partager (sans masque) le pain, le vin et la couronne virale.
Une procession massive et bénie du Seigneur va-t-elle s’élever contre le décret mécréant ?
Le problème, décret ou pas, c’est que, afin de se protéger du virus, les fidèles auraient spontanément été sacrément moins nombreux à se réunir dans les églises ces derniers mois.
Il faut dire que, de la Corée du Sud au Brésil en passant par Mulhouse, les rassemblements de fidèles, qu’ils soient évangélistes ou papistes, ont répandu le virus autant que la bonne parole.