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Castillo donne des gages à la bourgeoisie

8 octobre 2021 Brève Monde

L’élection de Pedro Castillo à la présidence du Pérou en juillet dernier avait suscité l’enthousiasme de pas mal de militants de gauche, en raison de ses origines indiennes et de son passé de syndicaliste paysan. Son parti, Pérou libre, se revendique d’ailleurs plus ou moins du marxisme-léninisme. À ce titre, Castillo a été immédiatement en butte aux attaques des milieux d’affaires, de la droite et de l’armée. Le fait qu’il ait nommé Premier ministre un dirigeant de l’aile gauche de son parti, Guido Bellido, n’avait pas arrangé les choses. Mais, sous l’avalanche de critiques et de menaces, bien loin d’essayer de mobiliser ses partisans et la population pour faire face et imposer des réformes sociales, Castillo a très vite reculé. Il vient ainsi de congédier Bellido. C’est bien évidemment un signal fort qu’il donne à la bourgeoisie, la droite et l’armée, en leur faisant savoir qu’il n’entend pas s’en prendre à leurs privilèges. Comme beaucoup d’autres avant lui, Morales en Bolivie ou Allende au Chili, Castillo est prisonnier des institutions et d’un appareil d’État qu’il respecte et n’entend pas affronter. Seule la mobilisation des ouvriers et des paysans péruviens représente une force capable de faire face aux attaques réactionnaires et de changer la société. Mais ce n’est pas l’objectif de Castillo. Ce n’est pas pour autant que la bourgeoisie péruvienne lui en sera reconnaissante.

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