Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 46, juillet-août 2006

Editorial

Cap sur les élections ?

Mis en ligne le 28 juin 2006 Convergences Politique

Lutte ouvrière a désigné Arlette Laguiller depuis six mois. La Ligue communiste révolutionnaire désigne son candidat ce week-end même.

L’extrême gauche aura donc au moins deux représentants dans les prochaines élections présidentielles. Au moins. Et si aucune alliance, tordue ou naturelle, ne se noue ou renoue dans les prochains mois.

Rien d’anormal que chaque parti qui pense peser, même un peu seulement, dans l’électorat ait envie sinon d’être présent dans la course (personne ne donne plus de chances à l’extrême gauche, unie ou pas, de figurer à l’arrivée des présidentielles qu’à l’équipe de France d’atteindre la finale du Mondial) du moins de profiter de la campagne pour y défendre son programme et ses options.

Surtout quand ces options sont différentes. Ce qui est le cas aujourd’hui entre LO et la LCR, comme on a pu le vérifier encore avec la conférence nationale tenue par cette dernière les 24 et 25 juin. La désignation d’Olivier Besancenot ne change rien à l’orientation de la LCR. Tout en se défendant de vouloir faire alliance gouvernementale ou parlementaire avec le Parti socialiste, elle continue à rechercher et proposer une alliance politique... avec des gens qui entendent bien, et ne s’en cachent pas, être des futurs partenaires d’une majorité et d’un gouvernement de gauche. Une ambiguïté qui n’est pas nouvelle mais qui laisse inquiet sur des retournements éventuels, en particulier si l’on se rappelle que lors des dernières présidentielles la LCR jurait d’abord qu’elle n’apporterait pas ses voix à Jospin au deuxième tour pour finalement appeler à voter Chirac.

Cette ambiguïté s’explique certes par des nécessités tactiques : justifier le fait qu’après s’être faite depuis un an au moins le champion de l’unité de la gauche de la gauche et donc de candidatures unitaires, c’est elle qui rompt ce front la première en présentant son propre candidat (petite manœuvre que ne manquent pas de dénoncer, bien hypocritement certes, ses alliés et en particulier le PCF) ; ou encore sauvegarder la possibilité de candidatures communes aux législatives de juin même si cela n’est pas possible aux présidentielles de mars (il est en effet sans doute plus facile, entre les si divers partis, courants et politiciens qui composent cette gauche de la gauche, de se partager plusieurs centaines de circonscriptions que de se retrouver sur le nom d’un seul candidat pour porter les couleurs de tous).

Mais cette ambiguïté souligne surtout que la LCR persiste à se donner pour but la constitution d’un regroupement fourre-tout, au mieux réformiste (et encore, quand on voit certaines des composantes qui seraient appelées à en faire partie !), en tout cas certainement pas révolutionnaire.

Alors, puisque l’extrême gauche est actuellement divisée sur les orientations politiques à court terme et que celles de LO et de la LCR s’opposent, rien de dramatique à ce que l’une et l’autre les défendent chacune de leur côté dans une campagne électorale.

Ce qui serait dramatique en revanche serait que sous prétexte que nous ne pouvons être ensemble aux élections, nous ne cherchions pas à l’être dans les mouvements sociaux. Les présidentielles sont dans neuf mois, les législatives dans un an. D’ici là, à gauche comme à droite, tout va être fait (tout est déjà fait) pour focaliser l’attention sur ces élections et promettre que c’est de leur issue que dépendra la solution des problèmes.

Heureusement la ficelle ne marche pas toujours. Regardez l’exemple du CPE. Même les appels véhéments du PS à ne pas l’accepter étaient accompagnés de l’incitation... à attendre 2007 pour bien voter. La jeunesse en a décidé autrement.

C’est dans un cas comme celui-là que l’intervention commune des révolutionnaires aurait été nécessaire et qu’elle le sera... dans pas si longtemps peut-être.

25 juin 2006

Mots-clés : | | |

Réactions à cet article

  • Bonjour,

    Les divergences politiques dont tu parles sont réélles entre les organisations d’extrèmes gauches bien... Tu soulignes ensuite que l’important c’est d’être sur la même ligne lors des mouvements de réactions comme le CPE bien ... mais je ne comprends plus et certainement je ne suis pas le seul... on peut-être d’accord et pas d’accord ... non l’extrème gauche n’est pas à la hauteur de sa tâche...LO a eu une orientation juste et claire lorsqu’elle mettait en avant le plan d’urgence sur 10 mesures. Aujourd’hui il est necessaire que les organisations d’extrème gauche se retrouvent sur la même ligne sur des mesures concrêtes (sociales et écologiques)aux élections et hors élections. J’ai bien peur que cette fois ci vous allez amplifier le cafouilli. Domage les gens s’enfoutent que les élections soient une tribune polique politicienne. Soit on montre un visage qui à une volonté de réellement changer les choses soit on ne participe pas à cette farce.

    Fraternellemnent.

    Jean-noël

    Réagir à ce message

Imprimer Imprimer cet article