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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 65, septembre-octobre 2009

Editorial

C’est pas la joie, mais y’a de l’espoir !

Mis en ligne le 4 octobre 2009 Convergences Politique

Impôt sur les carburants, par souci de verdure. Impôt sur les accidents du travail, par souci d’équité ! Deux nouveaux impôts qui touchent prioritairement ceux qui se lèvent tôt (auto, boulot, hosto), dont Sarkozy se prétendait le défenseur. Les travailleurs accidentés, déjà pénalisés par leurs conditions dures de travail, puis par l’accident et ses séquelles, devraient par-dessus le marché passer à la caisse ! Voilà qui laisse pantois sur l’immense soumission de Sarkozy (et son gouvernement) aux diktats de ses maîtres de l’industrie et de la finance. Car à continuer de puiser dans les poches déjà trouées des classes populaires pour grossir le trésor des patrons et de leurs actionnaires – qui se paient pourtant le luxe de faire 50 000 nouveaux chômeurs par mois –, il va y laisser sa peau ! Il fait singulièrement penser à Louis XVI et sa cour, vantant la brioche dans leur bulle à Versailles, tandis que le peuple affamé et révolté se mettait en branle pour une révolution. On sait où ça les a conduits, pas à un simple malaise vagal.

Aujourd’hui donc, en voilà qui se jouent à nouveau Versailles, tandis que ce qui domine dans les « quartiers » et les entreprises, c’est l’angoisse et la rage face à la portion congrue des salaires et des indemnités, et face au chômage et aux licenciements surtout – une réalité déjà pour des millions et une menace pour tous.

Mais où est la révolte qui peut devenir révolution, diront certains ? Elle n’en est pas au degré zéro, loin de là. Les sales coups des patrons et du gouvernement frappent dur, c’est sûr. Mais ils ne sont pas considérés comme nécessaires et légitimes. Et surtout ces derniers mois, ils ont entraîné une multitude de réactions parmi les travailleurs des villes et des campagnes, dont certaines par leur radicalisme exaspéré – séquestration de patrons, saccage de préfecture, menace de tout faire sauter, inondation de lait –, ont fortement marqué l’actualité.

La bourgeoisie se raidit aussi et cherche à le faire payer, entre autres par les lourdes condamnations infligées aux salariés de Continental qui ont lutté pour ne pas faire les frais de la fermeture de leur usine de Compiègne. Mais elle contribue ainsi, involontairement certes, à conserver au combat des « Contis » sa valeur d’exemple.

De nombreux autres travailleurs ont d’ailleurs suivi et sont entrés en lutte, chez Goodyear, Molex, Ford, New Fabris, aujourd’hui Freescale, ainsi que dans une multitude de petites entreprises frappées par des fermetures ou des licenciements. Des réactions aussi dans les services dits publics, à La Poste, France Télécom, à la SNCF et dans les hôpitaux, où les travailleurs sont également victimes de harcèlements mortels et de plans sociaux qui ne disent pas leur nom.

Nous en témoignons dans ce numéro 65 de notre revue. Comme nous témoignons, aussi et surtout, de signes encourageants pour l’avenir apparus dans ces conflits : les quelques pas en avant dans le sens d’une convergence des luttes, et d’une fusion des énergies militantes, travailleurs syndiqués ou non syndiqués, qui pourrait préluder à cette grève générale que les classes dominantes n’auront pas volée.

Alors bonne lecture. Et retroussons tous nos manches en faveur d’un « tous ensemble » qui sortira nos Louis XVI du XXI siècle de leurs fastes et frasques, et surtout permettra aux classes populaires d’arracher leurs revendications vitales… et bien plus encore !

28 septembre 2009

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Numéro 65, septembre-octobre 2009