Le 23 avril, Bruno Le Maire annonçait tambour battant que les entreprises qui étaient présentes dans les paradis fiscaux ne bénéficieraient pas d’aide publique pour se renflouer. La baudruche a dégonflé le jour même, lorsque le ministre de l’économie a publié un tweet rectificatif : « Si une grande entreprise a son siège fiscal ou une filiale sans activité économique réelle dans un paradis fiscal, il va de soi qu’elle ne bénéficiera pas du prêt garanti par l’État ou des reports de charges. » Ce rétropédalage suivait la suppression de la mesure dans la mouture finale de la loi de finance adoptée au Parlement.
Cerise sur le gâteau pour les grands patrons, ils n’auront qu’à faire une déclaration sur l’honneur pour toucher l’argent public. Et s’il y a contrôle, ils trouveront bien de quoi justifier une « activité économique réelle » aux Bahamas ou aux Seychelles !
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