Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Éditos de bulletins > 2022 > janvier > 10

Bonne année… la santé d’abord ?

En ce début d’année 2022, les bons vœux sonnent creux. Bonne année, bonne santé ? Ouais… mais dans le monde du travail, on en est à deux ans déjà de santé durement mise à mal, face à une santé florissante et provocante des profits faits sur notre dos. Deux ans avec des hôpitaux saturés et des hospitaliers au bout du rouleau à chaque nouvelle vague (déjà la cinquième !). Et la priorité de Macron et de son gouvernement est « d’emmerder » les non-vaccinés ?

Le vaccin aide à se prémunir des formes graves de la maladie et ralentit la transmission. Mais si les variants pullulent, c’est que près de la moitié de la population mondiale n’y a pas accès. Un continent entier, l’Afrique, est plus ou moins laissée à l’abandon sanitaire. Or, pas question pour Macron d’aller « emmerder jusqu’au bout » les trusts pharmaceutiques pour la levée des brevets. Si les hôpitaux sont saturés, ce serait la faute aux 20 000 malades graves du Covid ? Mais ce gouvernement a supprimé plus de 17 000 lits depuis 2017, dans la continuité de ses prédécesseurs !

Impossible d’embaucher du personnel au pied levé selon Olivier Véran. Depuis deux ans que ça dure, il n’y aurait donc pas eu le temps ?

Vaccinés ou non, à chacun de se démerder !

La prétendue « politique sanitaire » de Macron et Véran se résume à laisser les travailleurs se débrouiller, tout en arrosant les entreprises le temps que ça passe. Les enfants sont envoyés à l’école et les parents au travail, quasiment comme si de rien n’était !

Les enseignants naviguent à vue, obligés de jongler à chaque nouveau cas. Et les parents doivent jongler entre les enfants et le boulot en enchaînant les tests, avec des queues qui n’en finissent plus devant les pharmacies et des pénuries d’autotests. Embaucher pour tester les enfants à l’école, ce serait trop demander. Nombre de classes (9 000 jeudi 6 janvier) sont obligées de fermer, sans parler des cantines scolaires. Nombre d’enseignants malades, mais le ministère promet enfin de leur fournir des masques chirurgicaux… d’ici la fin du mois. C’est surtout le manque de personnel remplaçant qui rend la situation impossible, si bien que des enseignants retraités sont appelés à la rescousse… si tant est qu’ils veuillent retourner dans cette galère !

De quoi être vaccinés… contre le capitalisme

Pendant ce temps, le gouvernement vend des avions de chasse à des dictatures et les grands groupes annoncent des bénéfices faramineux… à commencer par le laboratoire Pfizer. Galère pour les uns, luxe tapageur des autres. Qui ignore encore que Macron n’est que le président d’une poignée de super-riches, comme aspirent à le devenir Zemmour, Le Pen, Pécresse, et même les candidats prétendus de gauche ?

Chacun sait bien qui sont les responsables de cet ordre égoïste. Spéculateurs, rentiers, parasites fiers d’eux-mêmes, pendant que les travailleuses et travailleurs de tous les pays, des villes et des campagnes, fournissent les efforts, l’énergie, l’abnégation pour faire tourner toute la société.

Pour 2022, pourquoi pas une révolution ?

Aux États-Unis et en France, on a vu ces derniers mois une vague de grèves pour la hausse des salaires. À Sanofi, Enedis, Décathlon, Leroy Merlin, Auchan, Carrefour, Amazon, Arkema, la SNCF et bien d’autres, la colère éclate tant les fiches de paie font pâle figure face à la hausse des bénéfices et des prix.

Défendons-nous, revendiquons une vie digne pour tous. Le 11 janvier les hospitaliers seront dans la rue. Le 13 tous les syndicats enseignants appellent à une journée d’action contre la gestion chaotique de la crise sanitaire par le ministère. Le 27, plusieurs syndicats appellent l’ensemble des salariés à la grève pour les salaires. Plus nous y serons nombreux, mieux ça vaudra.

Et ce n’est qu’un début. Nous avons les moyens d’envisager un monde meilleur. Car il faudra nous donner les moyens de décider ensemble de l’avenir de la société, arracher le pouvoir aux capitalistes. Une bonne résolution pour 2022 : tout oser pour tout avoir.

Imprimer Imprimer cet article