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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 22, juillet-août 2002

Belgique : Nouvelles menaces sur les emplois dans la sidérurgie

Mis en ligne le 9 juillet 2002 Convergences Monde

La fusion des entreprises sidérurgiques ARBED (Luxembourg), ACERALIA (Espagne) et USINOR (France), a donné naissance à un géant mondial de l’acier ARCELOR. Mais qui dit fusion dit aussi économies et fermeture d’usines. ARCELOR vient ainsi de décider le gel de ses investissements « lourds » sur trois sites « continentaux » dont l’un devrait fermer d’ici fin 2003.

L’un de ces sites, c’est Cockerill-Sambre à Liège. C’est une grosse entreprise ouvrière de la région où travaillent encore 3947 ouvriers. Encore, car cela fait des années que la direction, au travers de plans successifs a fait fondre les effectifs. En 40 ans, on est passé de 26 000 personnes... à 6000 aujourd’hui (en comptant les bureaux). Les deux derniers plans, dits H 2000 et DELTA visaient à diminuer les effectifs, faire appel à la sous-traitance et économiser sur tout. Le plan DELTA, encore en cours, permettra à la direction d’économiser 350 millions d’euros d’ici fin 2003. Des travailleurs partiront ainsi en prépension (nom de la préretraite en Belgique) dès 52 ans ce qui entraînera la disparition de 25 % des effectifs des usines de Liège et Charleroi (aujourd’hui 3000 salariés).

Les syndicats pour le bon déroulement du plan social

A Cockerill, devant ces plans et ces menaces de fermeture, la réaction syndicale est la pire qu’il soit. La CSC et la FGTB sont d’accord pour signer, des deux mains, les « plans sociaux » ! Le journal la Meuse du 06/06/02 pouvait ainsi titrer : « Bagarre entre les patrons des métallos CSC et FGTB - chacun revendique le bon déroulement du plan DELTA qui prévoit 2 000 pertes d’emplois ! ». On le voit, l’ambiance syndicale est assez chaude, mais pas pour savoir qui défendra le mieux les travailleurs !

Du côté des travailleurs, il n’y a pas trop de réactions et l’attitude des syndicats y est sans doute pour quelque chose. Pourtant, si on se rappelle la fermeture de Renault à Vilvoorde (là aussi, on avait demandé aux travailleurs d’accepter sacrifices sur sacrifices... avant de fermer totalement l’usine) on peut aussi se rappeler la lutte des ouvriers des Forges de Clabecq qui ont obligé la direction à reprendre 800 ouvriers sur 1 200 alors que l’usine devait totalement fermer. Ils avaient réussi en mobilisant 70 000 travailleurs de tout le pays dans la cour de l’usine. Ceci explique sans doute cela.

H.L.

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