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Après le G7 : faisons de septembre la rentrée des claques !

Après presque un an de contestation des Gilets Jaunes (jusqu’au défilé du 14 juillet !), Macron espérait une rentrée tranquille, en profitant du G7 pour soigner sa réputation. Il comptait lancer une nouvelle vague d’attaques pro-patronales, avec en première ligne sa réforme des retraites. Mais le gouvernement craint une rentrée mouvementée. À nous de passer à l’action !

Réforme des retraites : une attaque remise à plus tard mais pas enterrée

Macron a repoussé sa réforme à 2020 en engageant une « concertation » d’un an pendant qu’il semblait reculer sur l’age pivot de 64 ans.

L’agression annoncée contre le régime des retraites est donc repoussée pour le moment. Mais ne nous trompons pas, la retraite par points n’est pas abandonnée et cette innovation prépare une nouvelle dégradation de nos conditions de vie et de travail, sous prétexte de faire des économies et d’équilibrer un système qui le serait largement sans les multiples baisses de cotisations offertes aux patrons. Derrière cette réforme, c’est toute une politique qu’il faut combattre. Contre l’appauvrissement de la majorité de la société au profit d’une minorité de patrons qui s’enrichissent toujours plus, il y a toutes les raisons de se mobiliser pour inverser la tendance.

Le gouvernement redoute le réchauffement du climat social

C’est cette peur d’une rentrée sociale agitée qui a poussé Macron à reporter sa réforme à 2020. Car il a eu beau parader au G7 au milieu d’une armée de gendarmes et de policiers, l’« acte II » du quinquennat est mal parti : échaudés par le mouvement des Gilets Jaunes, Macron et ses ministres craignent les réactions du monde du travail.

Et il en faudra, car malgré son prétendu changement de méthode avec plus de « dialogue social » avec les syndicats, de « grand débat » avec les Gilets Jaunes, de « consultation citoyenne » sur les retraites ou de « convention citoyenne sur le climat », c’est toujours la même politique au service des riches que mène le gouvernement.

Passer à l’offensive

Sans attendre les attaques à venir, il est possible de s’organiser et de passer à l’action pour faire entendre nos intérêts. Productivité en hausse, effectifs insuffisants ou bas salaires : partout il y a de quoi revendiquer.

C’est ce que font les salariés des urgences en grève depuis plusieurs mois.

Dans les hôpitaux, le mouvement s’étend, se structure et pousse les directions à faire des concessions.

Même chose à l’Éducation Nationale où, après la grève des enseignants pendant le bac, le ministre promet de faire un geste. Mais ni les soignants, ni les profs ne se satisfont de ces petites concessions.

On peut en dire autant des jeunes qui se sont mobilisés le printemps dernier pour lutter contre le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement : alors que Macron joue les sauveteurs de l’Amazonie face à Bolsonaro, ils seront dans la rue en septembre pour lui rappeler qu’il est lui aussi du côté des pollueurs.

Alors que les braises du mouvement des gilets jaunes sont encore chaudes, la riposte générale du monde du travail est à l’ordre du jour.

Compter sur nous-mêmes pour initier la riposte

Macron essaie d’amadouer les directions syndicales en promettant une concertation, mais il n’y a rien à négocier !

C’est dans la rue et par des grèves qu’on fera réellement pression. Et pour ça, il faudra compter sur nos propres forces, car les directions syndicales divisent les colères au lieu de les rassembler. En plus d’une journée interprofessionnelle contre la réforme des retraites appelée par la CGT le 24 septembre, plusieurs journées d’action sont prévues pour les cheminots, à la RATP, dans les hôpitaux, à EDF…

Plutôt que de se mobiliser chacun son tour, nous pouvons nous saisir de ces journées pour créer des liens, casser les barrières corporatistes ou syndicales et engager enfin une rentrée sociale digne de ce nom !

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