Isabel dos Santos, fille de l’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos et considérée comme la femme la plus riche d’Afrique, va devoir restituer 422 millions d’euros d’actions à la compagnie pétrolière angolaise Sonangol. Placée à la tête de cette compagnie par son père, elle avait profité de sa position pour acheter, via une société possédée par son mari et domiciliée aux Pays-Bas, une participation indirecte de 6 % dans le groupe pétrolier et gazier portugais Galp Energia. Après avoir versé un acompte de 15 % depuis une société des Îles Vierges, Isabel dos Santos avait ensuite payé le restant du prix d’achat de sa participation en kwanza, monnaie locale angolaise sans valeur en dehors du pays, c’est à dire pratiquement en monnaie de singe. Le tribunal arbitral néerlandais qui s’est penché sur la transaction la considère comme « nulle et non avenue » et ayant été passée à des prix « non conformes au marché ». De plus, à propos de l’enrichissement personnel d’Isabel dos Santos et de son mari aux dépens de l’État angolais, le tribunal évoque des « transactions kleptocratiques ». Tout de suite les grands mots !
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