Après Poutine, c’est Erdoğan qui se précipite pour courtiser les talibans. Le président turc s’est dit prêt à rencontrer le chef du nouveau pouvoir afghan. Il maintiendra d’ailleurs à Kaboul les 500 soldats qu’il avait envoyés sur place, ce qui signifie que leurs relations sont bonnes avec les vainqueurs, même s’ils faisaient en principe partie du corps expéditionnaire de l’Otan.
Bien sûr, il y a des affinités idéologiques entre Erdoğan et les talibans, bien que la Turquie ne subisse pas un régime religieux aussi rigoriste que celui que faisaient régner ces derniers. Mais, d’une part, Erdoğan essaie de prendre pied dans cette région, d’autre part il redoute un afflux de migrants. Il est même question d’utiliser des anciens mercenaires de la guerre de Syrie passés au service de la Turquie pour tenter de bloquer des Afghans qui voudraient se réfugier dans ce pays.
Quand on détient le pouvoir, on passe très vite de la case terroriste à la case politicien respectable et courtisé…
Mots-clés : Turquie
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