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À Roissy, déjà deux mois de mobilisation et rendez-vous à la rentrée pour unifier les luttes

20 juillet 2022 Article Entreprises

Mercredi 13 juillet à Roissy, près de 200 grévistes se sont réunis à la gare routière de l’aéroport. Ils ont dressé un bilan des deux mois de mobilisation sur la plateforme et discuté de comment faire fléchir les patrons. Et ce d’abord sur la plateforme mais plus généralement dans l’ensemble de la société.

Des grèves inter-entreprises

Dix jours auparavant, le week-end du 1er juillet avait vu des centaines de grévistes perturber grandement le fonctionnement de la plateforme aéroportuaire : des centaines de vols annulés, des dysfonctionnements majeurs dans l’acheminement des bagages et la gestion des vols. La grève avait permis de rassembler des grévistes issus d’une trentaine d’entreprises de la plateforme, une première dans l’histoire de ses mobilisations. La revendication unificatrice de 300 euros pour tous, quel que soit l’employeur sur la plateforme de Roissy pouvait être reprise par les salariés des 800 entreprises sous-traitantes qui la composent. Elle permettait aux militants de la grève de s’adresser à eux et la sympathie était là. Un cortège regroupant au côté des grands groupes ADP et Air France, des centaines de salariés d’entreprises de nettoyage, de sûreté ou de location de voitures avait été remarqué. Les grévistes les plus conscients étaient persuadés de la nécessité d’imposer des négociations uniques avec les tôliers des 800 entreprises de Roissy et de ne pas rentrer dans le jeu des négociations salariales dans chaque entreprise. Cette détermination a été visible lorsque les pompiers d’ADP ont refusé une prime de 250 euros mensuelle pour continuer à se battre avec le reste des travailleurs de la plateforme. Le 1er juillet, des militants d’ADP ont aussi refusé de signer une augmentation de 4% que proposait la direction pour la même raison.

Ne compter que sur les travailleurs

Une semaine plus tard et quelques jours avant l’appel à la grève du 13 juillet, les syndicats de pompiers et la CGT d’ADP ont, en revanche, signé les accords, envoyant aux travailleurs d’entreprises sous-traitantes un message bien peu encourageant. Face à cette manœuvre, la faiblesse d’une option alternative à celle de la CGT d’ADP s’est fait ressentir. Le 13 juillet, les grévistes étaient très majoritairement issus d’entreprises sous-traitantes, notamment du nettoyage, des hôtels ou encore de location de voitures. Peu de salariés d’ADP mis à part les plus conscients. Dans le bilan du jour, les différents militants syndicaux présents ont insisté sur le fait que depuis deux mois à Roissy, ce sont de nombreuses grèves sur les salaires qui ont été initiées dans des entreprises sous-traitantes, et plusieurs ont été victorieuses. Cela étant, les hausses de salaires arrachées restent faibles par rapport à l’inflation. La conscience du besoin de continuer de tenter d’unifier ces luttes restait présente et un rendez-vous a été donné dès la rentrée. Certains n’attendent pas les centrales syndicales CGT et Solidaires qui se contentent d’appeler à une journée de grève nationale le 29 septembre.

Pierre Selim

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