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5 décembre : Faire tomber les « premiers de cordée »

Ça sent le roussi, jusqu’au sommet de l’État. Macron et ses ministres s’agitent en tous sens, pour éviter la propagation de l’incendie après la grève du 5 décembre. Alors, ils nous sortent leurs éternels refrains : que les grévistes seraient des « privilégiés », qui se battraient pour « conserver les inégalités ». De la part de ce président des riches et de ses ministres millionnaires, l’insulte et le mensonge sont si gros que cela donne des raisons de plus de se retrouver tous ensemble jeudi prochain.

De quoi ont-ils si peur ? Évidemment de cette fameuse « coagulation », comme ils disent, en fait de cette convergence des colères qui menace Macron, depuis un an déjà que le mouvement des Gilets jaunes a lancé le signal du ras-le-bol général.

Les signes d’exaspération se sont multipliés : grèves dans les hôpitaux publics depuis neuf mois, grève des enseignants en juin, grèves intempestives à la RATP et à la SNCF en septembre-octobre, grèves et manifestations des étudiants contre la précarité en novembre… À ces mouvements, le gouvernement n’a répondu que par le mépris, quand ce n’était pas par la répression pure et simple.

« Puisqu’il en est ainsi, nous coagulerons ! »

C’est ainsi que le Collectif inter-urgences, initiateur des grèves hospitalières, a intitulé son appel à se joindre au 5 décembre, en réponse au énième « plan » de Macron et de sa ministre Agnès Buzyn pour « sauver » l’hôpital public. En guise de sauvetage, le gouvernement, en effet, ne propose rien d’autre que de poursuivre sa politique d’économies budgétaires – tout juste maquillée par quelques primes minables pour quelques catégories de personnels. De quoi s’énerver, et de quoi « coaguler » !

Ce n’est qu’un début…

Il faut se saisir de cette journée du 5 décembre : par la grève et dans la rue, bien sûr, mais aussi en nous organisant à la base avec, pour commencer, des assemblées générales, sur nos lieux de travail ou à l’issue des manifestations, pour décider ensemble de la reconduction de la grève.

Le 5 décembre, ce n’est qu’un début. D’ores et déjà, la grève s’annonce comme illimitée dans certains secteurs (RATP, SNCF… sans parler des services hospitaliers où la grève dure depuis des mois !). Sans attendre le feu vert des directions syndicales, éternellement attentistes et frileuses, toujours prêtes au « dialogue » gouvernemental et à négocier des compromis douteux. Réalisons nous-mêmes l’unité combative du monde du travail, en poursuivant le mouvement partout où c’est possible et en nous coordonnant à partir de la base.

… ne rien lâcher

Le gouvernement, qui anticipe le succès de la grève du 5, espère tenir le choc en laissant s’épuiser le mouvement. Sans parler des explications embrouillées et contradictoires qu’il nous sert sur les retraites. « Réformer, moins réformer… plus tard mais maintenant…, compréhensif mais ‘ferme’ »… N’en jetez plus : autant d’entourloupes pour nous faire, en définitive, travailler plus longtemps pour des pensions plus faibles !

À nous, en somme, de faire en sorte que ce mouvement soit assez massif pour mettre en échec toute leur politique.

En défendant nos retraites, défendons aussi nos salaires, nos conditions de travail, nos conditions de vie. En attaquant la politique du gouvernement, toute sa politique, attaquons aussi ces ultra-riches qu’il sert, ces « premiers de cordée », comme le dit Macron, qui touchent des milliards d’exonérations fiscales et des centaines de milliards de profits. Quand on voit que Bernard Arnault, riche de près de 100 milliards d’euros, est capable de s’offrir une bijouterie américaine pour 15 milliards, on se dit que, décidément, il y a de l’argent pour nos retraites, nos salaires, les hôpitaux et les transports publics…. Allons le chercher ! Oui, qu’ils dégagent !

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