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Élections, Pour ne pas tomber dans le piège…

dimanche 22 janvier 2012

Les politiciens au pouvoir comme ceux qui aspirent à les remplacer multiplient les petites phrases tentant de faire croire qu’ils vont juguler la crise… en nous concoctant de nouveaux plans d’austérité mais chacun à leur sauce.

Inutile de s’attarder sur ce que nous réservent Sarkozy, Fillon et la bande, ils ne prétendent pas au changement mais seulement à l’accentuation de la politique qu’ils mènent déjà, celle qui sort par les yeux des travailleurs et des plus pauvres de ce pays. Mais, face à la droite, que se proposent de faire les socialistes derrière Hollande ?

Même pas de revenir sur les mesures des derniers gouvernements de droite qui avaient soulevé l’indignation et d’importants mouvements de salariés.

Non à leur lutte des places…

Quant au candidat Mélenchon et au PCF – ce dernier se faufile derrière le premier dans l’espoir, sinon d’avoir des ministres dans un futur gouvernement, du moins de garder un certain nombre de postes de députés dans la future Assemblée avec le bon vouloir du Parti socialiste – ils se préparent à faire partie de cette majorité gouvernementale dite de gauche… Laquelle, comme en Grèce ou en Espagne, tapera sur le monde du travail à coups de nouveaux plans d’austérité. Une majorité qu’Eva Joly, au nom des Écologistes, souhaite ouvertement étendue à Bayrou, alors qu’au PS on attend encore de savoir si on aura besoin de lui et, en fonction du nombre de ses voix, à quel prix.

Bref, c’est la « lutte de places » et il faudrait beaucoup de naïveté pour espérer du remplacement de Sarkozy par ceux-là, que par le simple geste d’un petit bulletin de vote glissé dans l’urne, « ça va changer », que la lutte de classes pour faire valoir les intérêts des travailleurs ne soit plus nécessaire.

Avec une telle Gauche il ne faut pas trop s’étonner que la famille des Le Pen trouve moyen de se faire passer pour proches des travailleurs, alors qu’elle n’a de cesse de les diviser en cultivant les préjugés les plus crasseux. Tâche qui leur est d’autant facilitée que Hollande comme Melenchon n’ont pas honte d’aller se frotter sur le terrain du « made in France » ou autre formule protectionniste.

…Oui à la lutte de notre classe

L’atout principal de cette gauche consiste à espérer qu’un grand nombre de travailleurs puissent se dire, qu’avec elle, « ce sera moins pire ». Ce qui reste à voir. Car Hollande et Cie ne manqueraient pas de se servir d’un tel blanc seing pour faire avaler le pire. Ce bout de papier qu’est le bulletin de vote pourrait au moins être utile à montrer que bon nombre de travailleurs dans ce pays n’accepteront pas plus une austérité venant de la gauche que de la droite, qu’au contraire ils sont en cette période de crise décidés à tout faire pour organiser la lutte et défendre leurs intérêts de classe.

C’est ce que nous comptons bien pouvoir dire avec la candidature de Philippe Poutou.

14 janvier 2012

Louis GUILBERT

Mots-clés Elections , Politique