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Accueil > Éditos de bulletins > 2013 > novembre > 11

En Bretagne comme ailleurs, faire converger les luttes pour que les travailleurs ne payent plus la crise

L’annonce par le gouvernement de la suspension de l’écotaxe sur les poids lourds n’a pas fait mollir la mobilisation en Bretagne, où les radars ont rejoint les portiques destinés à prélever l’écotaxe dans un grand feu qui pourrait bien s’étendre. Au-delà de l’écotaxe, la révolte qui gronde est celle des travailleurs victimes des vagues de licenciements ; et de tous ceux qui – petits commerçants, artisans – sont condamnés par la fermeture d’une usine qui, dans une ville, peut faire plonger tout le monde.

Comme il fallait s’y attendre, toute une bande d’hypocrites – allant des ex-ministres de Sarkozy (pourtant responsables de la loi sur l’écotaxe), au patronat qui en profite pour pleurer sur les impôts qui l’étrangleraient, en passant par les homophobes de la « manif contre le mariage pour tous » – s’est dépêchée de dénoncer l’écotaxe en particulier et les taxes en général… Enfin, pas toutes les taxes, pas les augmentations des taux de la TVA qui entreront en vigueur au 1er janvier prochain et qui pèseront essentiellement sur les classes populaires qui constituent la très grande majorité de la population !

Ces impôts-là ne les dérangent pas !

Une avalanche de licenciements en Bretagne…

Mais, le feu qui couve en Bretagne est avant tout attisé par la révolte des travailleurs de Tilly-Sabco, de Gad, de Doux dont l’emploi est supprimé ou menacé, par la révolte de petits producteurs, de petits transporteurs écrasés par les dettes et des taxes qu’ils ne peuvent pas, eux, répercuter sur leurs clients. À la différence des grosses entreprises de transport, des centrales d’achat des grandes surfaces, de tous ceux qui font mine de se solidariser des manifestants pour détourner leur colère des vrais responsables ; c’est-à-dire d’eux-mêmes, des banques et du gouvernement qui cède à toutes leurs exigences, quand il ne les anticipe pas.

… et ailleurs

Les raisons de la colère ne sont pas limitées à la Bretagne. C’est dans toutes les régions que s’accélèrent les plans de licenciements : + 12 % sur les neuf premiers mois de l’année par rapport à 2012. Sur un an, il y a eu un peu plus de 1 000 plans de licenciements. Après les annonces de la fermeture de PSA Aulnay, d’Arcelor-Mittal à Florange, de Petroplus au début de cette année, c’est au tour de La Redoute, d’Alcatel-Lucent, de Fagor-Brandt. 53 000 emplois seraient ainsi actuellement menacés. Et les « experts » économiques nous disent sans sourciller qu’il y aurait actuellement de 150 000 à 180 000 emplois « en trop ». C’est donc malheureusement loin d’être fini, contrairement aux affirmations de Hollande et ses ministres, destinées à nous endormir !

Car le rôle du gouvernement dans tout cela est non seulement de céder à toutes les exigences du patronat mais encore d’endormir les travailleurs avec de beaux discours. Et Montebourg de pleurnicher devant des patrons réunis au Medef le 29 octobre dernier, qu’il n’aurait « pas vocation à faire uniquement le pompier »  ! Il ne fait pourtant que ça !

Faire converger les luttes de tous les travailleurs

Le mouvement parti de Bretagne n’est pas une révolte exclusivement fiscale alliant salariés et patrons. Une représentante de FO l’a clairement montré en claquant la porte de négociations bidon et en dénonçant l’absence de « réponse du gouvernement sur l’arrêt des fermetures des sites industriels ». Les manifestations de Bretagne sont l’expression de l’exaspération légitime des couches populaires et des travailleurs, seuls à faire les frais de la crise.

Alors, il serait temps que le mouvement parti de Bretagne s’étende, que tous les travailleurs menacés par la crise – c’est-à-dire nous tous ! – nous unissions pour exiger du patronat et du gouvernement que cesse l’hémorragie des emplois, pour imposer l’interdiction des licenciements !

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