Le vote LO-LCR, le seul veto à leur dictature économique
8 mars 2004 Éditorial des bulletins L’Étincelle
Les femmes ? Des manifestations ont marqué leur « journée » et ont rappelé que si les sexes sont formellement égaux, l’un est moins égal que l’autre. Les femmes représentent 46 % de la population active, mais ont largement plus que leur part de chômage, de temps partiel non choisi et de bas salaires. Sans oublier ceux qui voudraient les maintenir derrière un voile ou un bon vieux torchon de cuisine. Et pas plus les gouvernants de gauche que de droite n’ont réduit l’inégalité réelle entre les sexes.
Les chômeurs ? Leurs associations ont également tenu le pavé, en particulier pour condamner les dernières mesures bénies par Raffarin, qui primo coupent toute indemnisation Assedic à 180 000 d’entre eux depuis janvier (et 600 000 autres bientôt), et secundo limitent à 2 ans la malheureuse allocation de fin de droits à peine meilleure qu’un RMI. A cette dégradation obstinée des moyens de vivre des chômeurs, les gouvernements de droite et de gauche se sont acharnés depuis 25 ans.
Les chercheurs ? Ils en sont, pour une large majorité d’entre eux, à menacer de démissionner, face aux nouvelles coupes sombres dans leur domaine. Ils protestent fort aujourd’hui, parce que le gouvernement Raffarin n’y est pas allé avec le dos de la cuiller, mais les gouvernements prétendument socialistes antérieurs n’ont pas davantage privilégié la recherche.
Les hospitaliers ? Leurs syndicats ont programmé une journée de protestation, le jeudi 11 mars, contre les sous-effectifs, les bas salaires, la grande misère des hôpitaux publics dont des lits, des maternités, de petites unités ne cessent d’être fermés. Malgré les 15 000 vieux dont la politique d’abandon du service public a accéléré la mort, le gouvernement persiste et signe… Mais n’oublions pas que le « forfait hospitalier » remonte à un ministre communiste, ni que la première liste de médicaments à « dérembourser » est le fait des socialistes.
Les enseignants ? Leurs syndicats ont programmé une journée de protestation, en fin de semaine, contre les nouveaux sales coups gouvernementaux. Départs en retraite non remplacés, places de recrutement par concours sévèrement réduites, heures de cours et classes supprimées. Ce nouveau wagon de mesures sur le dos des gosses de milieu populaire, s’ajoute au long train d’économies réalisées par les gouvernements antérieurs.
Avec Chirac-Raffarin, la note est salée et l’écœurement populaire grandit. Mais il ne faudrait pas oublier les méfaits des Chirac-Jospin… ni de leurs prédécesseurs de droite et de gauche, sous Mitterrand.
Le fil conducteur de leur politique est une grosse ficelle. On laisse faire les grands patrons licencieurs, les Michelin, les Renault, les Alcatel, les Sanofi, les Total et tous les autres. Pas touche aux presque 12 millions de licenciements économiques que le patronat a commis en 25 ans pour préserver ou augmenter ses profits. Et qu’à cela ne tienne, on continue à les arroser des deniers publics qui manquent évidemment pour les écoles, les hôpitaux, les transports, les logements HLM, la culture et tout ce qui serait indispensable à la population.
Aux prochaines élections régionales, nous aurons à dire notre mot. Ce n’est pas si souvent. Alors ne ratons pas l’occasion. Pas question de voter pour Raffarin. Pas question non plus de voter pour la Cie Le Pen, père et fille, qui proposent encore moins d’argent pour les services publics, davantage de cadeaux aux entreprises privées, bref pire que Raffarin, dans le même sens anti-ouvrier ! Mais pas davantage question d’apporter notre voix aux petits Messieurs du Parti socialiste qui certes dénoncent l’ « abandon social » du gouvernement actuel, mais ne promettent surtout pas de revenir sur les mesures actuelles ou prises antérieurement. Et pour cause, au pouvoir demain, comme dans le passé, ils prendront les mêmes.
Pour sanctionner le gouvernement Raffarin, sans amnistier la gauche plurielle, il faut voter pour les listes LO-LCR, dont les porte parole sont Arlette LAGUILLER et Olivier BESANCENOT. Ce sera le seul veto contre leur dictature économique.