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Accueil > Éditos de bulletins > 2004 > février > 9

Avec LO et la LCR, pour faire reculer les patrons et le gouvernement !

Il ne se passe pas une semaine sans que le gouvernement n’assène de mauvais coups. Et vlan, 426 nouveaux médicaments qui ne seront plus remboursés. Et vlan, 6 000 bureaux de poste sur 12 000 qui devraient être fermés. Et vlan, des milliers d’enseignants en moins dans les écoles à la prochaine rentrée. Ce qui s’ajoute aux indemnités de chômage coupées pour beaucoup depuis le 1er janvier, aux menaces sur les prestations familiales de dizaines de milliers de femmes seules avec enfants. Malheur aux plus vulnérables, aux personnes âgées, aux chômeurs privés de toute indemnité… Selon la fondation de l’abbé Pierre, on en revient en 2004 à la situation de 1954 : il y a autant et plus de sans domicile qui meurent de froid dehors. Les restos du cœur ont enregistré une hausse de 10 % des personnes ayant demandé de l’aide cette année. Selon les statistiques officielles, il y a 140 000 chômeurs de plus en 2003 qu’en 2002.

Mais c’est sur le sort d’un Juppé qu’on voudrait nous faire pleurer. L’escroc est devenu l’idole des beaux quartiers. Les riches dames de l’UMP enfilent le T-shirt de leur héros sur leurs manteaux de fourrure ! La loi dont Juppé serait victime, que la droite avait pourtant votée dans une belle unanimité à l’époque du gouvernement Balladur, serait « excessive dans sa brutalité ».

Allons donc ! Le brutal et l’excessif ne sont pas là, mais dans la politique menée contre les classes populaires par le gouvernement Chirac-Raffarin-Sarkozy, qui a poursuivi et amplifié les coups portés déjà par les Jospin et Aubry. Fil conducteur de tous : prendre aux travailleurs, aux classes populaires, pour redistribuer au grand patronat et à la bourgeoisie. Si déjà l’Etat et les collectivités locales se faisaient restituer les sommes indûment versées, sous prétexte d’aide à l’emploi, à un patronat qui a pourtant continué à licencier, il n’y aurait plus de trou à la sécurité sociale. Il y aurait de quoi embaucher largement dans les services publics, voire résorber ainsi le chômage. Et les 50 milliards d’euros qui viennent d’être mis sur la table par le trust pharmaceutique Sanofi pour son OPA sur le concurrent Aventis en dit long sur le fric accumulé par la surexploitation des travailleurs, ici et dans le monde. Mais que fait le gouvernement contre cette grande délinquance patronale et affairiste ? Rien. Et notons au passage que les dirigeants de l’ex-gauche gouvernementale, PS en tête mais PC et Verts à leur traîne, ne s’engagent pas à annuler les mesures anti-ouvrières prises par l’actuel gouvernement. Même pas à revenir à la retraite à 37 ans et demi pour tous !

Dans la loi du ministre de la justice Perben, en préparation, des « bandes organisées » sont visées. Mais ne croyez pas qu’il s’agisse des cliques secrètes qui commanditent la mort de milliers d’emplois dans les conseils d’administration des grands trusts. Ni même des seuls proxénètes. Demain, pourront tomber sous le coup de cette loi des travailleurs en grève, des militants syndicaux qui auront bousculé une porte ou retenu leurs directeurs pour s’opposer à un plan de licenciement.

Qu’à cela ne tienne. C’est bien en « bande organisée », immense et forte de ses millions de membres, contre ce gouvernement et les patrons, que les travailleurs doivent s’organiser.

Au programme de la minorité possédante qui avec l’aide de l’Etat défend de façon forcenée ses intérêts, nous devons opposer notre programme de défense des classes populaires : augmentation du niveau de vie, interdiction des licenciements et de toute forme de précarité, embauches massives, entre autres dans les services publics. Nous devrons aller contrôler les comptes et contester les choix des grandes entreprises et de leurs richissimes actionnaires. Et les changer, par une lutte d’ensemble capable d’imposer que les intérêts vitaux de la majorité passent avant les calculs égoïstes d’une minorité.

Une première victoire d’étape dans ce sens sera de s’exprimer massivement en faveur des listes communes de Lutte Ouvrière et de la Ligue communiste révolutionnaire, avec Arlette LAGUILLER et Olivier BESANCENOT qui conduiront celle de la région parisienne.

Réactions à cet article

  • Etes-vous contre le licenciement en général ou êtes-vous contre certains (la majorité soit) licenciements ? J’aimerais des précisions sur ce sujet. D’autre part, où puis-je trouver votre « programme » ?

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    • Aujourd’hui le patronat utilise massivement les licenciements (et pas seulement ceux qui ont lieu dans le cadre de plans sociaux, en la matière, toutes les formes sont utilisées) dans le seul but de réaliser plus de profits. C’est à cela que nous voulons mettre un coup d’arrêt. C’est le sens de « l’interdiction des licenciements » : c’est une défense des travailleurs face à une attaque patronale.

      Quand à notre programme, aujourd’hui nous militons pour des objectifs comme l’interdiction des licenciements, l’embauche dans les services publics, contre les mesures réactionnaires etc. Que l’on peut retrouver dans notre profession de foi électorale, par exemple (lien plus bas).

      Notre programme plus général est le programme communiste révolutionnaire. On peut trouver à ce sujet plusieurs articles à ce sujet dans notre presse(par exemple dans le dossier de Convergences révolutionnaires du numéro 22, sur le trotskysme).

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