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Accueil > Éditos de bulletins > 2014 > septembre > 8

« Convergence contre l’Hôstérité »

Il y a leur actualité, celle des patrons et du nouveau gouvernement Hollande, qui consiste à faire pleuvoir de nouveaux sales coups sur les travailleurs en exercice, au chômage ou en retraite. Et puis il y a la nôtre, notre vraie vie et nos vraies luttes contre ces sales coups, qui ne passent que rarement au journal de 20 heures. Parmi les tentatives de riposter, qui ne manquent pas mais restent éparpillées et du coup très ignorées, il y a celle de salariés d’hôpitaux qui depuis quelques mois, à partir d’un établissement de Caen dont le personnel s’est mis en grève au printemps à l’appel de militants de la CGT et de Sud, ont cherché à étendre leur colère, ou plutôt à faire se joindre les colères.

Sous la bannière « Convergence contre l’Hostérité », ils ont organisé plusieurs rassemblements, dont une manifestation nationale en juin à Caen, et à cette occasion une rencontre d’hospitaliers de dizaines d’établissements. Premier pari gagné car cette initiative venue d’en bas ne bénéficiait pas de l’adhésion des hautes sphères syndicales.

Manifestation à Paris le 23 septembre

L’affaire n’en est pas restée là. Ceux qui en ont pris l’initiative ont persévéré durant l’été, ont continué à tisser leur toile entre les hôpitaux, pour appeler à manifester tous ensemble à Paris, le mardi 23 septembre devant le ministère de la Santé. Ils semblent trouver de l’approbation parmi le personnel hospitalier qui n’en peut plus des suppressions dramatiques d’effectifs, des stocks de RTT qui ne peuvent jamais être pris, des non remplacements de congés maladie ou maternité, du gel des salaires, sans compter les fermetures d’établissements, en particulier de maternités, qui ont mené à des catastrophes ces derniers mois. Des syndicats SUD, CGT et d’autres, toujours plus nombreux disent aujourd’hui vouloir faire de cette journée un succès. Des comités d’usagers aussi. Devant ce ras-le-bol qui ne demande qu’à s’exprimer, certains chefs syndicalistes appellent aussi à manifester le 23 septembre. De son côté, la direction de la CGT annonce une autre manifestation le 16 octobre, à l’occasion du vote du budget de la sécurité sociale. Toute nouvelle échéance est une nouvelle occasion d’exprimer sa colère. Mais les motivations peuvent diverger. C’est une chose - et même une bonne - de protester contre le vote d’un nouveau train de mesures contre la Sécu. C’en est une autre de s’atteler à la tâche bien plus ambitieuse de préparation d’une vaste offensive des travailleuses et travailleurs eux-mêmes, qui à des millions en lutte dans les entreprises et dans la rue sauraient faire ravaler aux patrons et au gouvernement leur politique. Bien des cheminots qui ont fait grève en juin ont pu mesurer les limites d’un mouvement auquel CGT et Sud les avaient appelés, quelques jours, pour faire pression sur des députés.

L’Hôstérité ne concerne pas les seuls hôpitaux !

Les programmes d’austérité dans les différents secteurs se résument partout à ces mêmes mesures de réductions d’effectifs, de précarisation, de baisse de fait des salaires. Ce à quoi s’ajoutent les mesures scélérates contre les chômeurs en puissance que nous sommes.

Voilà pourquoi nous sommes tous concernés par l’initiative des hospitaliers en colère. Voilà pourquoi nous devons prendre contact avec eux, travailleurs de La Poste, des chemins de fer, de l’automobile et autres qui poursuivons le bras de fer avec nos patrons. La manifestation du 23 septembre pourrait être un début. Le drapeau que lèvent les agents hospitaliers est celui de notre lutte à tous. Rien ne se réglera bien sûr en un jour, un 23 septembre. Ni même en deux, après la journée de mobilisation et de grève du 16 octobre. Il faudra un « tous ensemble » massif et déterminé. Mais la « Convergence contre l’Hôstérité » qui s’attaque à la tâche dans la santé doit être rejointe par d’autres.

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