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Accueil > Éditos de bulletins > 2014 > septembre > 1er

Gouvernement des patrons, épisode 3

Après un changement de casting, le mauvais film continue. Le nouveau gouvernement Valls entre en scène, pour continuer la même politique… en pire pour les travailleurs. Le scénario sera fondamentalement le même, comme l’a annoncé Hollande : avec le pacte de responsabilité, continuer à servir les patrons. « J’aime l’entreprise, j’aime l’entreprise » a proclamé Valls, lors de l’université d’été du Medef avant d’y être ovationné…

Un banquier au ministère de l’économie… tout un symbole

Juste avant sa nomination, le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron, s’en prenait aux 35 heures. Issu de la banque Rothschild, ce jeune loup a été le conseiller économique de Hollande et l’inspirateur du « pacte de responsabilité ».

Valls, quant à lui, a multiplié les promesses au Medef : aménager le Code du travail en faveur des patrons, baisser encore leurs impôts, revoir les seuils à partir desquels les entreprises doivent organiser des élections de délégués du personnel et mettre en place un comité d’entreprise… Le président du Medef, Pierre Gattaz, a aussitôt conclu que le gouvernement prenait la bonne direction, mais qu’il faudrait aller plus loin !

Les effets de cette politique sont connus : depuis que Hollande a été élu, il y a un demi-million de chômeurs supplémentaires. Toutes catégories confondues, ce sont actuellement plus de 5 millions de personnes qui cherchent un emploi à travers le pays. Sous prétexte de créer des emplois, 200 milliards d’euros par an sont accordés aux entreprises sous forme d’exonérations diverses. Résultat : au deuxième trimestre 2014, les entreprises françaises ont distribué des dividendes en hausse de 30 % par rapport à ce qui avait été distribué le même trimestre 2013… On aimerait en dire autant de nos salaires ! Mais c’est justement en licenciant et en accroissant l’exploitation de ceux qui gardaient leur emploi que les entreprises ont encore augmenté leurs profits.

Frondeurs ou poseurs ?

Montebourg et consorts, comme les soi-disant « frondeurs », sont aux premières loges dans ce bilan. À PSA Aulnay, à Arcelor Mittal, à Florange, et dans bien d’autres endroits où les entreprises ont fermé, les ouvriers ont été directement confrontés aux promesses mensongères de l’ancien ministre du « Redressement productif ».

À travers son discours sur le « produire français », et ses poses en marinière, il n’a fait lui aussi que défendre les intérêts du patronat. S’il a aujourd’hui provoqué cette tempête dans un verre d’eau pour quitter le gouvernement, c’est uniquement pour se refaire une virginité politique, à l’écart de l’impopularité de Hollande et Valls. Tous ceux du PS qui l’ont suivi font ce même calcul, en préparation de futures élections.

« C’est pas à Matignon, c’est pas dans les salons, que nous obtiendrons satisfaction… »

Face à ce nouveau gouvernement de combat, nous ne devrons compter que sur nos propres forces.

C’est ensemble dans les grèves et dans la rue, et le plus vite possible, qu’il faudra lui rendre la monnaie de sa pièce. Et certainement pas attendre les élections, en misant sur des chevaux de retour du PS ou du Front de gauche, ou encore moins en misant sur la droite ou le Front national.

Face au chômage massif, il faut partager le travail entre tous, sans perte de salaire, et prendre sur les profits pour satisfaire les besoins de tous.

Face à ces gouvernements, de droite comme de gauche, qui partout en Europe s’en prennent aux populations pour servir les riches, seule la lutte de classe s’avérera salutaire.

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