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Retraites : comme un air de déjà-vu

La ministre des affaires sociales, Marisol Touraine, a prévenu dimanche dernier : des « efforts » seront demandés « à tous les Français ». Un air connu. Revoilà le conseil d’orientation des retraites (l’effrayant COR !) qui sort du bois pour simuler un déficit terrible... en 2020 ! Et qui propose les « pistes » habituelles : nous faire travailler plus longtemps, augmenter les cotisations et baisser nos pensions.

De leur côté, le Medef et les directions syndicales, les « partenaires sociaux », qui décidément s’entendent comme larrons en foire, devraient annoncer cette semaine un accord sur les retraites complémentaires : elles ne seront tout bonnement plus indexées sur l’inflation !

Un gouvernement au service des patrons

Si rien n’est fait, le déficit des caisses de retraite sera de 20 milliards en 2017, nous disent les « experts » appointés par le gouvernement. 20 milliards ! Soit le montant du crédit d’impôts aux entreprises voté en décembre dernier par l’assemblée nationale socialiste... Une goutte d’eau dans l’océan des subventions, des niches fiscales et des commandes d’Etat qui enrichissent toujours plus les grands groupes. Sans même parler des multiples exonérations de charges patronales qui à elles seules expliquent l’intégralité du « trou de la sécu  ».

Pourtant, même dans la crise, le patronat est loin d’être à l’article de la mort. En témoignent les profits des entreprises du CAC 40, publiés cette semaine. Les « réserves de cash » des multinationales atteignent des records historiques : Total, à lui seul, est assis sur un tas d’or de 18 milliards d’euros, immédiatement disponible.

Mais, toute honte bue, le gouvernement n’hésite pas à faire les poches aux salariés et aux retraités pour combler les trous creusés par sa politique d’aide aux plus fortunés.

Retour vers le futur

Les ministres et autres ténors socialistes, reprennent les vieux disques rayés... de Sarkozy, qui avait déjà commis une énième réforme contre les retraites en 2010. L’espérance de vie augmente, ma bonne dame, il faut donc travailler plus. Et cotiser plus. Et gagner moins, à la retraite comme dans la vie active.

Mais que pèse l’augmentation de l’espérance de vie, de quelques mois toutes les décennies, par rapport à l’explosion du chômage qui atteint 10,6 % de la population active et réduit d’autant le nombre des cotisants qui alimentent les caisses de retraite ? A qui la faute, sinon aux patrons qui licencient massivement et vident des usines entières comme celle de PSA à Aulnay-sous-Bois ou de Goodyear à Amiens-Nord ?

Le chômage fait aussi pression sur ceux qui ont un emploi, en les poussant à accepter des salaires de plus en plus bas. Un chantage patronal qui prend aujourd’hui le nom d’« accord compétitivité-emploi » et que les socialistes souhaitent inscrire dans la loi. Un nouveau manque à gagner pour les caisses de retraite, puisque les cotisations sont proportionnelles aux salaires.

Sauvons-nous nous-mêmes !

Interdiction des licenciements, partage du travail entre tous jusqu’à l’extinction du chômage, augmentation des salaires de 300 euros par mois, voilà les mesures qui peuvent réellement « sauver les retraites ». Ce sont donc les ouvriers de PSA, en grève depuis huit semaines pour garder leur emploi, ou ceux de Goodyear, qui font le véritable « effort » pour sortir de l’ornière de l’austérité généralisée. Et c’est Valls qui leur envoie les CRS.

Licenciements, précarité, chantage patronal, et maintenant les retraites. La boucle est bouclée. Au moins, les choses sont claires. Face au patronat et au gouvernement, pour stopper cette politique d’appauvrissement généralisé, il va falloir s’y mettre tous ensemble.

  • Interdiction des licenciements et des suppressions de postes !
  • Pas touche à nos retraites !

Retraités, salariés, chômeurs, même combat contre le gouvernement et les patrons casseurs d’usines et tueurs d’emplois !

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