Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Éditos de bulletins > 2013 > février > 25

Non aux licenciements et aux accords de flexibilité

Fainéants, les travailleurs de Goodyear ? La provocation du patron de l’entreprise Titan, spécialisée dans les pneus, à l’encontre des ouvriers de Goodyear Amiens, est grossière et insultante. La direction qui a annoncé la fermeture de son usine de 1200 salariés, y fait volontairement tourner les chaînes au ralenti, pour inciter les ouvriers au reclassement – très peu volontaire – dans l’Allier ou en Allemagne. Et voilà que les ouvriers se font reprocher de ne pas travailler assez ! C’est le monde à l’envers.

Des patrons voyous bien français

Mais il n’y a pas que ce patron américain qui pratique la calomnie, le mensonge et le chantage. Ceux de l’hexagone ont les mêmes méthodes : ils licencient (tout en calomniant les grévistes !) et se justifient en accusant les salariés, trop bien payés selon eux, « trop protégés » et « pas assez productifs », de faire couler les groupes. La famille Peugeot maquille ses comptes en faisant passer une dépréciation d’actifs pour des pertes sèches du groupe dans le but de faire passer plus de 11 000 suppressions de postes, la fermeture de l’usine d’Aulnay et l’augmentation des charges de travail dans les usines encore en activité. Du côté du patron de Renault, Carlos Ghosn, c’est la même rengaine. Il a déclaré qu’il « pourrait s’engager à ne pas fermer d’usines en France »… en échange d’une augmentation du temps de travail de 6,5 %, du gel des salaires pendant trois ans et de la suppression de plus de 8 000 postes.

Patrons et gouvernement main dans la main contre les travailleurs

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : accroître la flexibilité, la productivité du travail, tout en baissant les salaires et en ajustant l’effectif selon les hauts et bas de la production. Il n’y a que les dividendes versés aux actionnaires qui sont préservés ! C’est le sens des accords dits de compétitivité signés le 11 janvier entre patronat et trois confédérations syndicales, mais que la CGT et FO ont refusés. Cet accord donne à peu près tous les droits au patronat : baisse des salaires, augmentation du temps de travail pendant deux ans. Les licenciements seront facilités et accélérés sans possibilités de contestation juridique. Les mutations d’un site à l’autre au sein d’un groupe seront forcées. Dans les entreprises de plus de 300 salariés, les patrons pourront même faire travailler leurs salariés pour une autre entreprise !

Le gouvernement s’apprête à transformer ces accords en une loi votée par les députés. En attendant, les patrons les mettent déjà en application, comme à l’usine PSA SevelNord ou chez Renault. Entre autres. Mais la partie n’est pas gagnée pour les patrons, car les réactions se multiplient.

Le 5 mars : Tous ensemble contre les licenciements et les accords scélérats

A Aulnay, les ouvriers de PSA sont en grève depuis le 16 janvier. À SevelNord, les premières grèves et débrayages ont eu lieu depuis la semaine dernière. Les ouvriers de l’usine de production de sièges Lear, qui fournit les usines PSA, se sont également mis en grève le 14 février, contre un plan de suppression de postes. Et la liste des entreprises où les salariés se mobilisent contre les coups du patronat est encore longue : Goodyear, Renault, Virgin, Sanofi ou encore la fonderie DMI dans l’Allier, parmi bien d’autres dont les médias parlent moins.

Alors, les confédérations syndicales qui ont refusé de signer cet accord au service des patrons, la CGT et FO, rejointes par la FSU et Solidaires, appellent à une journée de mobilisation le mardi 5 mars. C’est l’occasion pour tous ceux qui se battent dans leur entreprise contre les mêmes problèmes, de se retrouver tous ensemble sous les mêmes slogans :

  • Non aux licenciements !
  • Non aux fermetures d’usine !
  • Non à la flexibilité du travail !
  • Non à la baisse des salaires !
  • Non aux accords scélérats !
Imprimer Imprimer cet article