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Accueil > Éditos de bulletins > 2012 > septembre > 24

Dans les semaines qui viennent, manifestons pour interdire les licenciements !

Jeudi dernier, François Hollande a reçu les syndicats de PSA Aulnay. Une fois encore, il n’a rien voulu faire contre le plan massif de suppression de 8 000 emplois à PSA et la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois. Bien sûr, les salariés de PSA n’avaient pas d’illusions à se faire sur cette rencontre. La semaine précédente, il avait suffi qu’un prétendu expert justifie le plan de licenciements pour que celui-ci, « inacceptable » pour Hollande en juillet, devienne «  normal » à ses yeux.

Le président « socialiste » a promis des négociations tripartites, entre les syndicats, la direction de PSA et l’État. Mais de « parties », il n’y en a que deux : ceux qui acceptent les licenciements et ceux qui se battent contre. Et le gouvernement a montré qu’il n’était pas du côté de ceux qui se battent.

Le chantage patronal

Au delà de PSA, tous les travailleurs sont menacés. Les licenciements et fermetures à PSA, Fralib, Air France, Sanofi, Doux et tous les autres ne sont que les premiers volets d’une attaque générale contre les travailleurs. Une attaque que le gouvernement voudrait « négocier », avec les fameux « accords compétitivité-emploi ». Traduire : la flexibilité, la baisse des salaires et la précarité pour les salariés, et de nouvelles subventions et protections pour les grands patrons voulant se tailler une meilleure part de gâteau dans la concurrence internationale.

Les exemples de Sevelnord et Brittany Ferries

Le prototype de ce type d’accords est celui qui a été signé en juillet dernier à PSA Sevelnord par tous les syndicats sauf la CGT. Au menu : gel des salaires sur au moins 2 ans ; perte de 4 jours de RTT ; temps de rattrapage obligatoire « si la production journalière n’est pas atteinte » ; mobilité interne devenue « prérogative de l’employeur »e et donc imposée, avec possibilité de mutation vers un poste de qualification inférieure ; mobilité externe dans le groupe PSA ou dans d’autres entreprises, etc.

À Brittany Ferries, qui assure des liaisons maritimes entre la Bretagne et l’Angleterre, l’Irlande et l’Espagne, le «  plan de retour à la compétitivité » impose, lui, une réduction des salaires de 30 %. Le personnel s’est mis en grève pour garder au moins quelques primes et limiter dans le temps les «  efforts salariaux » ; la direction a répondu par un lock-out avant de « négocier ».

Non à l’austérité avec ou sans traité

Pour combattre l’austérité, le Front de gauche, Mélenchon en tête et Parti Communiste, nous invite à combattre et manifester contre le nouveau traité européen, le TSCG, Mais même si celui-ci était repoussé, qu’est-ce que cela changerait ? Les gouvernements, de droite auparavant et maintenant de gauche, ont engagé une politique d’austérité sans attendre le TSCG ; tout comme le patronat qui licencie, ferme les usines et supprime les emplois depuis années.

S’opposer au TSCG n’est donc pas exactement s’opposer à l’austérité. La preuve : Europe Ecologie a décidé de voter « Non » au TSCG mais... « Oui » au budget d’austérité qui va être présenté la semaine prochaine et de laisser ses ministres en place pour la mettre en pratique. Quant au Front de gauche, il refuse toujours de se dire dans l’opposition. Ainsi il manifeste contre la politique du gouvernement dimanche... et lui fait allégeance dans la semaine. Drôle de manière d’engager le combat contre l’austérité.

Une riposte d’ensemble contre toute austérité

Les travailleurs doivent refuser l’austérité d’où qu’elle vienne, en commençant par refuser les suppressions d’emplois. Ce refus, les salariés de l’automobile et de tous les autres secteurs, privés comme publics, pourront le préparer à l’occasion :

  • du rassemblement appelé par les salariés de PSA le 29 septembre à Aulnay-sous-Bois,
  • de la montée à Paris le même jour des ouvriers de Ford Blanquefort,
  • du rassemblement le 9 octobre au salon de l’automobile à Paris,
  • et des manifestations nationales contre l’austérité et les licenciements, également le 9 octobre.


Pour consulter l’éditorial du bulletin L’Etincelle PCA Aulnay du 24 septembre 2012, cliquer ici

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