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Accueil > Éditos de bulletins > 2012 > février > 20

Oui, soyons le cauchemar du gouvernement présent et à venir !

Le Sarkozy « nouveau », en costume de candidat, se dit contre le système, proche du peuple, et prétend venir au secours des licenciés. En attendant, les ouvrières oubliées de Lejaby venues lui demander de tenir ses promesses, se sont vu interdire l’accès à son premier meeting de campagne, la semaine dernière à Annecy. Tout un symbole !

Contre le système ? C’est le même Sarkozy qui avait l’intention de recycler son ancien ministre, Jean-Louis Borloo, à la tête de Veolia Environnement. Tant il est vrai que leur système, à droite comme à gauche d’ailleurs, consiste à passer des couloirs feutrés des ministères à ceux des conseils d’administration des trusts et des banques, et inversement !

Il y a une semaine, le président promettait un référendum pour s’en prendre aux chômeurs, leur imposer n’importe quel emploi. Prendre et s’en prendre aux pauvres pour assister les riches, c’est la devise tacite de celui qui a versé des milliards d’argent public aux banques et aux patrons, alors que des centaines de milliers de travailleurs ont perdu leur emploi. On comprend que les travailleurs d’ArcelorMittal de Florange, dont le site va fermer malgré les promesses présidentielles, veuillent être le « cauchemar du gouvernement ».

Alors, beaucoup de travailleurs veulent le départ de Sarkozy. Et ils ont bien raison ! Mais faudrait-il pour autant miser notre avenir sur une victoire de François Hollande ?

La finance et le CAC 40 « n’ont rien à craindre », pas plus de Hollande que de Sarkozy

François Hollande s’était présenté comme un adversaire de la finance... Mais au journal anglais The Guardian, il expliquait la semaine dernière : « La gauche a gouverné pendant quinze ans, pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n’y a pas de crainte à avoir. » Pas de crainte pour les financiers ! Et il dit vrai... La gauche au gouvernement a fait le bonheur du grand capital.

Menteur, Hollande, comme le dit Sarkozy ? Même pas, si on regarde son programme. Il se garde bien de promettre quoi que ce soit aux classes populaires. Il veut embaucher plus dans l’enseignement... mais en continuant à réduire les effectifs d’autres services publics ! Et sur les salaires, son programme ne contient... rien du tout !

Bien sûr, c’est encore moins du côté de Marine Le Pen, dont Guéant et Sarkozy reprennent sans honte la démagogie abjecte, que les travailleurs ont quelque chose à espérer. Elle ne sait que diviser les travailleurs en distillant le poison du racisme et de la xénophobie. Les ouvriers, elle ne les aime qu’obéissants et résignés, et ne se gène pas de les dénoncer quand ils font grève !

Le chemin de la lutte d’ensemble, bien plus sûr que le bulletin de vote

Les travailleurs qui luttent en ce moment ont bien raison de ne faire confiance qu’en la force de leur mobilisation. Les travailleurs de PSA-Citroën ont manifesté avec succès samedi dernier à Aulnay-sous-Bois, car leur usine est menacée de fermeture. Ils n’attendent pas le résultat des élections. Ils font connaître dès maintenant leur détermination face à un patron prêt à faire fermer des sites pour améliorer ses profits.

Dans cette campagne présidentielle, les deux candidats des partis de l’extrême-gauche, le NPA et LO, sont bien les seuls à affirmer clairement que les salariés ne doivent compter que sur leurs propres forces, sur leurs combats, et pas sur l’alternance électorale. Les seuls à avancer des mesures d’urgence pour le monde du travail et un programme de lutte d’ensemble. Le résultat de cette élection ne déterminera pas l’avenir. Mais comme celle de Nathalie ARTHAUD, la candidature de Philippe POUTOU, du Nouveau parti anticapitaliste, ouvrier de l’automobile, aura le mérite de faire entendre clairement la voix du monde du travail, de ses revendications et de ses luttes. Un moyen d’avertir le prochain gouvernement, quel qu’il soit, que la classe ouvrière ne se laissera pas faire.

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