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Accueil > Éditos de bulletins > 2011 > mai > 9

C’est le quota de provocations racistes qui est dépassé !

Scandale révélé par Mediapart, la Fédération française de football (FFF) a sérieusement envisagé de limiter l’accès des centres de formation nationaux aux gamins susceptibles d’acquérir la double nationalité. Une mesure qui concerne tous les enfants nés en France de parents étrangers ou binationaux. Quasiment tous les enfants d’immigrés, et dans certains cas jusqu’à la troisième génération !

Prétexte de la FFF : il s’agirait d’éviter qu’après une formation commencée dès douze ans, les jeunes sportifs ne choisissent de jouer pour le pays d’origine de leur famille. Comme si les places n’étaient pas strictement limitées en équipe de France ! Car seuls les binationaux qui ont vu se fermer les portes de l’élite tentent leur chance ailleurs. Les plus talentueux d’entre eux restent, comme Benzema, Ben Arfa, Mandanda, Nasri ou Trézéguet…

D’autant que l’inverse est bien plus courant : la France, comme tous les pays européens, a toujours débauché les plus grands joueurs étrangers, notamment africains, en leur offrant des passeports de circonstance si nécessaire.

En vérité cette mesure de quotas n’a qu’un seul but, à demi avoué dans les réunions de la fédération dont les minutes ont été publiées : limiter le nombre de joueurs noirs et arabes dans l’équipe. Comme un écho aux propos racistes répétés, par exemple par le socialiste Kouchner en 2002 ou par le « philosophe » Finkielkraut en 2005 sur l’équipe de France « black, black, black ».

Le sale exemple venu d’en haut

Comme un écho aussi à la démagogie répugnante de Sarkozy et de ses ministres, qui empire de jour en jour à l’approche de la campagne électorale de 2012. Et qui ne se limite pas à de ridicules provocations verbales, mais touche de plein fouet les plus démunis, comme les Roms l’été dernier ou les migrants tunisiens depuis quelques semaines.

Des opérations de police ont été menées à Paris, Nice et Marseille contre quelques centaines de sans-papiers tunisiens, avec arrestations et emprisonnements en centres de rétention. Alors que les jeunes travailleurs sont accueillis par des rafles policières, Ben Ali et sa famille avaient été reçus en grande pompe. Leurs biens immobiliers parisiens suffiraient presque à loger tous ceux qui viennent d’arriver.

Ah, les belles terres d’accueil ! La belle solidarité avec un peuple qui vient de dégager son dictateur. Le peuple de Tunisie, lui, de 11 millions d’habitants seulement, accueille aujourd’hui chaleureusement les 200 000 réfugiés de Libye qui fuient autant les sbires de Kadhafi que les bombardements de l’OTAN. Mais la riche Europe, de plus de 300 millions d’habitants, ne pourrait pas accueillir fraternellement 20 000 réfugiés de la misère ?

Au plus bas dans les sondages, Sarkozy tente de doubler le Front National sur son extrême-droite. Ces pantins au gouvernement, sans honneur ni dignité, agitent leurs épouvantails xénophobes en misant sur ce qu’ils pensent être les pires réflexes et préjugés de l’électorat. En fait, cela ne juge qu’eux-mêmes. Ils oublient que la grande majorité des salariés ont de la jugeote et de l’intelligence et que leurs simagrées abjectes, à seules fins électoralistes, ne trompent pas grand monde.

Dans toute l’Europe, ces derniers mois, et même tout récemment aux Etats-Unis, les travailleurs avec ou sans-papiers, immigrés ou non, ont fait grève et défilé en scandant les mêmes slogans contre les plans d’austérité imposés par les bourgeoisies occidentales. Quant aux exploités des pays arabes, ils nous montrent aujourd’hui l’exemple du courage révolutionnaire et de la solidarité ouvrière. Travailleurs de tous pays, de toutes cultures, unissons-nous !

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