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Vers le début d’une riposte d’ensemble ?

Ce lundi 21 septembre, quatre syndicats de La Poste (CGT, Sud, CFTC, FO) ont appelé 185 bureaux parisiens à une grève illimitée, à la veille de la journée de mobilisation nationale des postiers, ce mardi, contre la privatisation et les suppressions d’emplois de l’entreprise publique. La semaine dernière, 3000 salariés de l’automobile et de la sous-traitance ont manifesté à Paris contre les licenciements, en appelant à la convergence des luttes.

C’est effectivement ce qui est à l’ordre du jour, car tous les travailleurs de ce pays sont aujourd’hui concernés par les plans de licenciements et de restructurations, les suppressions de postes, l’aggravation des conditions de travail et les bas salaires. En témoignent toutes les luttes locales, encore isolées, de ces derniers mois contre les plans de licenciements ou les fermetures d’usine.

En témoigne aussi, malheureusement, la vague de suicides non seulement à France Télécom, mais chez PSA ou Renault… et même, on vient de l’apprendre, au ministère de l’Ecologie et de l’Equipement de Jean-Louis Borloo ! Là aussi, pressions hiérarchiques, mutations forcées à des centaines de kilomètres, non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, conditions de travail exécrables, etc.

Décidément, que ce soit dans le secteur dit public ou les entreprises privées, il est temps de passer du désespoir individuel à la grande révolte collective. Il est temps de passer des luttes localisées et isolées à la lutte d’ensemble.

Le baratin de tous les Escrosi du gouvernement

Côté gouvernement, on nous présente le chômage de masse comme une fatalité. En attendant, c’est la succession de ces plans de licenciements baptisés par antiphrase « sociaux » ou de « sauvegarde de l’emploi » (PSE) qui tombent tous les jours, à l’image des 814 suppressions de postes annoncées cette semaine par Alcatel-Lucent. Et aussi la cascade d’attaques gouvernementales : après le travail du dimanche, la hausse du forfait hospitalier, avant une nouvelle « réforme » de la retraite envisagée pour 2010. Alors c’est sûr, l’avalanche de mauvais coups n’est pas finie.

En attendant, Sarkozy nous sert la farce de la « moralisation du capitalisme » avec ses grandes déclamations sur une « nouvelle politique industrielle », avec à la clé des « États Généraux de l’industrie ». Rien de moins ! C’est beaucoup moins drôle quand on regarde cette fameuse politique industrielle à l’œuvre. Le ministre de l’Industrie Estrosi, est très fier d’avoir « sauvé » des emplois à Molex en région toulousaine : sur 283, seuls une quinzaine de salariés dans l’immédiat et peut-être 60 de plus dans six mois garderont un emploi ! Et le ministre de parler d’un « plan de sauvegarde de l’emploi de grande qualité ». Celui-là mérite bien le surnom que lui avaient donné les salariés licenciés de New Fabris qui avaient eu affaire à lui cet été : Escrosi.

Coordonnons nos luttes et nos manifestations

Heureusement, la volonté de se battre existe. En témoignent cet été la lutte des Conti, des Molex, des Goodyear et tant d’autres, aujourd’hui la colère des postiers, mais aussi, simple exemple, la grève qui dure depuis 15 jours à l’usine Freescale de composants électroniques à Toulouse contre un plan prévoyant plus d’un millier de licenciements. Et l’appel des Freescale, après les New Fabris, à coordonner et regrouper les travailleurs en lutte dans un « collectif contre les patrons voyous et licencieurs ». C’est dans cette voie de la jonction et de la convergence des luttes qu’il faut continuer. Et se saisir de toutes les occasions, de toutes les journées syndicales pour l’affirmer, comme l’ont fait, jeudi dernier à Paris, les manifestants du secteur automobile à l’appel des fédérations CGT de la métallurgie et de la chimie et des salariés de Continental et Goodyear. Un encouragement pour construire le mouvement d’ensemble nécessaire pour interdire licenciements et suppressions de postes et imposer le contrôle des travailleurs sur les entreprises. Car ce n’est qu’ainsi qu’au lieu payer pour le capitalisme en crise, on pourra tous ensemble… en finir avec lui.

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