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Accueil > Éditos de bulletins > 2009 > septembre > 14

La seule voie

Le suicide d’une jeune salariée de France Télécom sur son lieu de travail, vendredi dernier, n’était pas un cas isolé. Depuis des mois, les syndicats de l’entreprise pointaient du doigt une inquiétante série de suicides... et la direction faisait la sourde oreille. Aujourd’hui, à travers les témoignages de salariés de France Télécom, est dévoilée une situation faite de pressions accrues sur les salariés, d’une mobilité imposée, de restructurations massives.

Devant l’émotion, le gouvernement consent de bonnes paroles et rencontre la direction de l’entreprise… qui a d’emblée exclu de revenir sur ses projets de réorganisation et de fermetures de sites. C’est que France Telecom, comme bien d’autres entreprises, veut continuer à accroître l’exploitation pour préserver ou augmenter ses profits.

C’est que, dans cette multinationale très rentable, les milliards de profits se font avec la peau des salariés.

Les milliards pour les multinationales, les sanctions pénales pour les salariés !

C’est dans toutes les entreprises qu’avec la crise, les attaques patronales ont redoublé. On ne compte plus les plans de licenciements. Les salaires se réduisent constamment, les conditions de travail sont partout aggravées. Sans compter l’offensive du gouvernement : après le travail du dimanche, il s’en prend à la Sécu avec la hausse du forfait hospitalier et annonce pour 2010 une réforme des retraites...

Sarkozy fait aussi des discours sur l’emploi et sur le développement industriel... Ce qui s’annonce surtout comme un moyen de faire passer de nouveaux milliards de cadeaux aux grandes boites de l’industrie, après avoir massivement arrosé les banques ! Et comme pour les banques, ces cadeaux s’annoncent sans contreparties.

Car les sanctions, elles sont réservés aux travailleurs, comme les six de Continental condamnés à plusieurs mois de prison avec sursis ! Tandis que les actionnaires et les patrons de Continental, responsables des licenciements ne seront pas inquiétés.

A quand le tous ensemble ?

En fait, ce qui pourrait modifier le climat social, mettre vraiment un coup d’arrêt aux licenciements et à toutes les attaques patronales, ce serait une riposte d’ensemble du monde du travail. Une riposte d’ampleur.

Du côté des directions des confédérations syndicales, on attend en vain un plan clair de riposte pour les travailleurs. Les revendications avancées par elles, sur le « futur des emplois et de l’industrie  » ou le «  travail décent  » sont particulièrement floues. Car les dirigeants syndicaux semblent bien plus pressés d’accourir aux négociations avec le gouvernement. Même sur des sujets aussi creux que la préparation à venir du G20 avec Sarkozy !

Premiers pas vers la coordination des luttes

Néanmoins, quelques pas ont été faits dans le sens d’une coordination des entreprises en luttes.

Des travailleurs de Continental, de NewFabris, de Ford à Bordeaux, de Freescale à Toulouse, et des équipes militantes de différentes régions, ont accompagné leurs combats d’efforts de jonction et de regroupement en « collectif contre les patrons voyous et licencieurs ». C’est dans ce sens qu’il faut poursuivre.

Ces premiers pas doivent être poursuivis. Car si les salariés en lutte se concertent d’un site à l’autre, d’un secteur à l’autre, d’une région à l’autre, ils peuvent constituer une véritable force contre le gouvernement et les patrons.

La prochaine échéance est la manifestation de ce jeudi 17 septembre à Paris

Elle est appelée par les salariés de Continental, par la CGT de Goodyear, où un plan de licenciement menace 817 salariés, ainsi que par les fédérations CGT de la métallurgie et de la chimie. Cette manifestation peut être le moyen de montrer la détermination des travailleurs contre les licenciements et toutes les attaques patronales. Et aussi une occasion d’avancer dans la voie de l’indispensable coordination des luttes.

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