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Accueil > Éditos de bulletins > 2007 > juin > 4

Le 10 juin, votez pour un programme pour les travailleurs, votez Lutte Ouvrière

Nous voilà donc avec ce nouveau gouvernement Sarkozy et des premières mesures, sans complexes, en faveur des riches qui paieront moins d’impôts, moins de droits de succession, moins de cotisations sociales pour les heures supplémentaires. Serrage de ceinture en revanche pour les travailleurs qui devront payer une franchise sur les frais de santé, verront leurs gosses jugés délinquants plus vite sous les verrous, subiront une limitation de leur droit de grève. Ce gouvernement Sarkozy, saupoudré de quelques personnalités de gauche, ressemble comme deux gouttes d’eau au gouvernement précédent, dont il poursuit la politique anti-ouvrière.

Du côté socialiste, on voudrait nous faire croire qu’il est très important de faire contrepoids. Mais qu’avons-nous retenu qui serait vraiment en faveur des classes populaires dans la campagne de Ségolène Royal ? Alors quelques députés de gauche de plus ou de moins, et même une majorité qui aboutiraient à un genre de cohabitation… ne changeraient strictement rien au sort des classes populaires.

C’est en votant pour les candidats de Lutte Ouvrière que les travailleurs défendront leurs intérêts. Ce sera d’abord une façon d’affirmer qu’ils ne se sentent nullement engagés par le scrutin qui laisse en place, à la tête du pays, des hommes qui se sont largement illustrés par leurs choix réactionnaires. Une façon d’affirmer qu’ils contestent la politique pro-patronale de ces derniers et qu’ils vont s’employer, dans les semaines et les mois qui viennent, à y résister.

Ce serait la moindre des choses qu’il n’y ait pas de salaires et minima sociaux inférieurs à 1 500 euros nets, que tous les salaires et minima soient rattrapés de 300 euros. La moindre des choses que les travailleurs ne soient pas menacés de licenciements et qu’il y ait des embauches massives dans les services publics, les écoles, les hôpitaux, les transports. La moindre des choses que ce ne soient pas les travailleurs précaires, retraités, chômeurs, sans papiers qui trinquent encore, tandis que s’étalent des affaires comme celle d’EADS, qui licencie des milliers de salariés mais dont le plus gros actionnaire français, Arnaud Lagardère ami de Sarkozy, peut se faire quelques millions d’euros par un simple coup en Bourse.

Il va falloir, tous ensemble, y remettre bon ordre, contraindre patronat et gouvernement à en rabattre sur leurs rapines et se soumettre à nos impératifs vitaux. Mais ce ne sont pas les bulletins de vote qui les feront reculer, ce sont nos coups de colère, nos réactions et grèves qui devront s’organiser, se joindre et s’étendre jusqu’à se généraliser. Et s’enhardir jusqu’à devenir un contre-pouvoir.

Sarkozy a beau tenter de conjurer un futur sort, il sait que quelques grandes luttes sociales de ce pays ont éclaté sous des gouvernements de droite. En mai 1968, c’est De Gaulle qui a dû reculer devant l’explosion sociale et partir pleurer auprès de l’armée stationnée en Allemagne. En novembre-décembre 1995, c’est Juppé que les cheminots suivis de travailleurs des services publics ont fait reculer. En format réduit l’an dernier, ce sont De Villepin et Sarkozy que la jeunesse étudiante a contraints à retirer une loi déjà votée sur leur « contrat première embauche ».

Alors gare aux contrats de la même eau qu’ils ont dans leurs cartons. Gare à leurs projets de plus grande flexibilité du travail. Gare à la poursuite des licenciements et fermetures d’entreprises alors que les entreprises du CAC 40 ont réalisé 100 milliards de profits en 2006. Les travailleurs ne vont pas laisser pleuvoir les coups, pendant 5 ans, sans déclencher leur propre plan d’urgence.

Le vote en faveur des candidats présentés par Lutte Ouvrière n’a pas le pouvoir de changer la majorité qui viendra à la rescousse de Sarkozy au parlement. Mais il indiquera qu’une partie de la classe ouvrière est prête à s’opposer aux attaques, par ses mobilisations dans les entreprises et dans la rue, et à y entraîner suffisamment d’autres pour changer le rapport de forces.

Le 10 juin, votez Lutte Ouvrière.

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