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Accueil > Éditos de bulletins > 2006 > février > 5

Tous en lutte le 7 février contre le CPE, le CNE et la précarité !

Mardi 7 février, les syndicats et les organisations de jeunesse appellent à une journée de mobilisation pour empêcher le gouvernement, de mettre en place le Contrat premier emploi (CPE) pour tous les jeunes de moins de 26 ans. Ces nouveaux contrats assortis d’une période d’essai de deux ans, donnent pendant cette durée la possibilité à l’employeur de licencier sans avoir aucune justification à donner. Avec en prime pour celui qui embauchera en CPE un jeune au chômage depuis au moins six mois, une dispense de payer les charges patronales pendant trois ans ! La mesure étend ainsi le Contrat nouvelle embauche (CNE), imposé cet été pour les entreprises de moins de 20 salariés.

L’attaque du gouvernement est d’envergure. Il s’agit d’une remise en cause grave du contrat de travail. Il est de l’intérêt de toute la classe ouvrière et de la jeunesse que cette journée d’action soit un succès.

Le premier ministre prétend hypocritement vouloir réduire le chômage des 18-25 ans. Mais sous couvert d’aide à l’emploi pour les jeunes, il s’agit d’une aide au licenciement donnée aux patrons. C’est bien une remise en cause de la maigre protection que donne le Contrat de travail à durée indéterminée (CDI) selon lequel un patron doit donner un motif « légitime et sérieux » s’il veut y mettre fin. Il doit en outre respecter une procédure réglementée, verser des indemnités de licenciement et donner un préavis.

Cette relative protection apparaît encore de trop au patronat et le gouvernement veut la faire sauter. Deux ans de période d’essai, c’est deux ans où toutes les pressions s’exerceraient pour que le travailleur cède à toutes les exigences de l’employeur. Pressions pour le faire venir plus tôt ou rester après l’heure, pour emporter du travail à la maison, pour exécuter des tâches non prévues dans son contrat...

Les patrons ne peuvent que se réjouir de cette facilité de licencier qui leur est accordée. Les témoignages se multiplient d’employeurs préférant embaucher en CNE à la fin de contrats en CDD à la place du CDI promis. Et ils en demandent encore et toujours plus. Ce sont tous les contrats de travail des jeunes comme des plus vieux qu’ils veulent remettre en cause. Le Premier ministre Villepin n’a d’ailleurs pas démenti qu’il comptait d’ici l’été préparer un contrat unique, où tous les salariés, jeunes ou moins jeunes, dans les petites comme dans les grandes entreprises, subiraient l’arbitraire patronal durant les premières années.

Ce ne sont donc pas seulement nos enfants qui sont concernés par ce mauvais coup, mais nous tous. A l’évidence dès lors que nous serions amenés à signer un nouveau contrat de travail, mais pas seulement : parce qu’au travers de la facilité de licencier, c’est la possibilité de faire baisser tous les salaires et de rendre plus dures les conditions de travail pour tous qui sera donnée au patronat.

Il faut réagir maintenant !

Il n’est pas dit que le gouvernement puisse impunément imposer cette remise en cause du contrat de travail. Déjà en 1994, devant l’explosion de colère des jeunes, Balladur avec le CIP avait du remballer son projet de « SMIC jeune ». Le gouvernement d’aujourd’hui, malgré ses rodomontades et son ton arrogant, n’est pas sûr de son fait. Il a commencé par instaurer le CNE au moment des vacances d’été pour les nouveaux embauchés dans les entreprises de moins de 20 salariés. Maintenant il se précipite pour faire passer son CPE pendant que les jeunes sont en vacances de février. Et s’il y parvenait, il attendrait sans doute les prochaines vacances d’été pour étendre ces mesures à tous les salariés. Sa crainte est fondée : si le monde du travail se mobilise à côté des jeunes, il devra mettre à la poubelle toutes ces attaques.

Ce n’est pas par de nouvelles parlottes autour du tapis vert avec gouvernement et patronat que nous les ferons reculer. Ce n’est pas non plus avec les discours des députés à l’Assemblée, ni maintenant ni après les élections de 2007, quels qu’en soient les résultats. C’est par un mouvement de manifestations de rue et de grèves de grande ampleur, et la journée d’action du 7 février peut et doit en être le début.

Réactions à cet article

  • Je me demande simplement comment vont réagir les boîtes d’intérim dans quelques temps mais je pense que ça va grincer des dents.Pourquoi s’emmerder à aller voir ce genre de boîte et remplir des paplards alors qu’il va devenir de plus en plus facile d’embaucher relax. Auparavent, quand quelqu’un cherchait du boulot, il pouvait aller dans une boîte d’intérim et s’il y quelque chose pour lui, il savait exactement combien de temps allait durer sa mission. Aujourd’hui avec les cne, cpe, et autres resquilleries, le pauvre bougre ne va même plus savoir pour combien de temps on va l’employer : 1 journée, 2 jours, 8 jours ??? SUPER PLAN VILLEPIN !!!

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