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Accueil > Éditos de bulletins > 2005 > janvier > 10

Il faut mettre le holà aux sales coups de Raffarin-Chirac !

En cette rentrée 2005, Chirac et le gouvernement Raffarin nous adressent en guise de bons vœux tout un programme d’attaques anti-ouvrières et antisociales.

Le 1er janvier a déjà marqué l’entrée en vigueur des dispositions de la réforme de l’assurance maladie, dont la nouvelle hausse du forfait hospitalier, et le paiement d’un euro à l’acte. Puis tout le mois de janvier sera ponctué par la présentation au Parlement de nouveaux projets de lois, poursuivant la remise en cause des droits sociaux et la privatisation des services publics.

Ca commence par toute une série de mesures allant dans le sens de la réduction du « coût du travail ». Dans ce domaine, le ministre Renault Dutreil a donné l’exemple en continuant à rogner sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Un bon encouragement pour l’ensemble du patronat : alors que les bénéfices des sociétés et que les profits boursiers sont au beau fixe, les salaires restent bloqués.

Pourtant les prix augmentent. Après les hausses de l’essence, celles des cotisations sociales, en particulier la CSG et les mutuelles complémentaires. Sans compter celles de tarifs dans les services publics. Après une première hausse du gaz de 3,8%, voici celles annoncées du timbre et des transports franciliens. Et le gouvernement en négocie de nouvelles pour l’électricité, le téléphone….

Après tout cela, Raffarin a le culot de ressasser son nouveau slogan, « travailler plus pour gagner plus ». Et voilà un projet de loi entérinant les nouveaux assouplissements de la loi des 35 heures en donnant la possibilité aux accords de branche ou d’entreprise de déroger au contingent légal d’heures supplémentaires. De quoi revenir dans les faits sur toute limitation de la semaine de travail et sur les majorations pour heures supplémentaires !

Ceux qui ont un emploi sont donc engagés à trimer plus et pendant ce temps, le chômage massif va perdurer. Le gouvernement prépare également une nouvelle réforme visant à faciliter et déréglementer les licenciements. Quant aux services publics, ils sont en pointe pour les suppressions de postes. La SNCF vient d’annoncer près de 4 000 emplois en moins en 2005, ce qui porte à 12 000 la réduction d’effectifs depuis septembre 2002. Dans l’éducation, la nouvelle carte scolaire prévoit la suppression d’environ 5500 emplois d’enseignants dans le second degré. A EDF, le plan de privatisation présenté pour 2007 table sur la suppression de 15 000 à 20 000 postes.

Dans les services publics, le sous-effectif contribue considérablement à leur dégradation. A l’hôpital public, alors que les délais d’attente sont toujours plus longs, aux urgences ou pour obtenir une consultation, le « plan hôpital 2007 » prévoit encore la suppression de 80 000 emplois ! Dans les transports, la « rentabilisation », c’est l’accumulation de retards et la suppression de trains, ainsi que la fermeture de guichets au profit de l’extension des centres commerciaux. A la Poste, avec la suppression de dizaines de milliers d’emplois au tri, à la distribution, aux guichets, la disparition de milliers de bureaux de poste est programmée. On en voit les conséquences avec la non-distribution du courrier dans les quartiers « mis au frigo », la réduction des heures d’ouverture, et l’allongement des queues au guichet.

Après France Télécom et EDF-GDF en 2004, le gouvernement engage maintenant la transformation de la Poste et veut pouvoir en faire une banque dont le capital serait ouvert au privé.

Il ne faut pas que le gouvernement puisse se sentir plus longtemps les coudées franches pour continuer ses attaques. Alors oui, pour la défense des emplois, des salaires comme des services publics, nous tous, salariés du public comme du privé, n’avons que trop de raisons de faire grève et de nous manifester. Même s’il est regrettable que les journées d’action syndicales annoncées pour les 18, 19 et 20 janvier soient programmées secteur par secteur, nous avons tout intérêt à y participer, à les élargir et leur donner la plus grande ampleur possible. Ce sera un premier pas. La suite pour un vrai mouvement « tous ensemble » dépend de nous.

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