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Le 9 juin, votez pour des travailleurs rebelles, votez LUTTE OUVRIERE

Le gong du dépôt des candidatures pour les législatives a sonné dimanche à minuit. Le mode de scrutin poussant au regroupement, les rivaux d’hier se sont livrés à moult tractations et tripotages pour des candidatures uniques ou communes.

Chirac, dopé par le plébiscite du 5 mai, a le mieux réussi, en rassemblant bon gré mal gré derrière son UMP (Union pour la majorité présidentielle). L’ex-gauche plurielle, elle, a péniblement trouvé 34 candidatures uniques. Quelque 150 autres sont communes à 2 de ses 4 formations (PS, PC, Verts et PRG). A noter que la part du pauvre revient au Parti communiste qui risque de n’avoir, dans le meilleur des cas, qu’une dizaine de députés au parlement, contre plus de 30 actuellement. Et si la gauche ex-gouvernementale l’emportait quand même, en nombre de sièges, par le jeu du scrutin majoritaire par circonscription, il n’est pas dit que le PS ferait cette fois cadeau au PC de sièges ni tabourets ministériels.

Les Socialistes, flanqués des Verts et des Communistes, qui ont gouverné pendant 5 ans et perdu près de 4 millions d’électeurs pour sanction de leur politique, continuent à agiter le chiffon rouge de la menace lepéniste. Voter à gauche serait se protéger contre le péril fascisant, disent-ils. Il faudrait donc à nouveau voter pour les socialistes et leur politique anti-ouvrière, sous prétexte de barrer la route à l’extrême droite. Comme si quelques députés du FN allaient à ce point faire tache au parlement. Comme si la politique des gouvernements de droite et de gauche, contre les travailleurs en général, et plus particulièrement leur fraction immigrée ou jeune dans les banlieues, n’était pas inspirée des saletés d’extrême droite.

Mais notre bonheur se résumerait-il à une nouvelle cohabitation entre Chirac et Hollande ? N’y aurait-il que ça, dans notre vie ? La question importante pour la classe ouvrière n’est-elle pas plutôt de se préparer à riposter aux sales coups que la droite comme la gauche lui asséneront ?

Certes, une fraction de l’électorat, même populaire, même ouvrier, confirmera probablement son choix pour Le Pen, pourtant ennemi direct des travailleurs et de leurs idéaux d’émancipation. Il faut combattre l’extrême droite, mais il ne suffira pas de glisser un bulletin dans l’urne.

Pour cela, il y a surtout à combattre, par les moyens de la lutte de classe, la politique de ceux qui se disputent le futur gouvernement, les cliques de Chirac et Hollande. Les coups et les bosses que les travailleurs ont pris, depuis 20 ans, viennent de ces deux-là. Et derrière un tantinet de démagogie sociale, pour rafler nos voix, les deux se préparent à nouveau à nous taper sur la tête.

Les retraites ? Qu’il s’agisse des fonds de pension à la française de Chirac, ou de l’épargne salariale de Hollande, on nous prépare un système « à la carte ». Comme dans les restos, ça veut dire plus cher. Seuls les hauts salaires pourront se choisir un tel menu, même si ce n’est pas sans gueule de bois, le lendemain, en cas de krach boursier. Mais pour les autres, ce sera le plat unique, du pauvre.

Les salaires ? Ni Chirac ni Hollande n’en parlent ! Même pas d’une vraie augmentation du SMIC. N’en déplaise à Bernard Thibault qui pleure sur la question auprès de Raffarin.

L’emploi ? Les embauches ? L’interdiction des licenciements, qui continuent à tomber en rafales ? La fin de la précarité ? Des paroles, rien que des paroles. Chirac promet aux chômeurs de devenir « créateurs d’entreprise » ! Quant à Hollande, il promet de faire demain tout ce que Jospin n’a pas fait depuis cinq ans.

Fort heureusement, il y aura d’autres candidats dans ces élections législatives, que ceux des partis énumérés ci-dessus ou leurs satellites.

Les candidats de Lutte Ouvrière, soutenus par Arlette LAGUILLER, mettront en avant la volonté des travailleurs, de tous âges et de toutes nationalités, de ne pas se laisser diviser et pour cela, d’imposer aux riches et aux possédants de sacrifier leurs profits et leurs fortunes au bien-être général. Il y a urgence à préparer la lutte d’ensemble qui bousculera le jeu, à forger tous ensemble le parti qui en sera l’instrument. Voter pour les candidats de Lutte Ouvrière le 9 juin, ce sera confirmer que le camp des travailleurs réfractaires grandit.

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