Un mois de Trump, un mois de manifestations

Mis en ligne le 12 mars 2017 Convergences Monde

Samedi 21 janvier, le lendemain de l’investiture de Trump, plus de quatre millions de personnes ont participé à la « marche des femmes. » Un million à Washington, 750 000 à Los Angeles, 100 000 à San Francisco et 60 000 à Oakland en Californie, ce sont les plus grandes manifestations depuis le mouvement contre l’invasion de l’Irak en 2003.

Les semaines suivantes ont été marquées par des manifestations organisées dans l’urgence contre le ‘Muslim Ban’. Les petits épiciers yéménites de la région de New York se sont joints au mouvement en fermant leurs magasins, tandis que le syndicat des taxis refusait de transporter les passagers à destination et en provenance de l’aéroport. Cette pression a poussé la justice à suspendre le décret. Peu de temps après, la police des douanes et des frontières a mené des raids symboliques contre les sans-papiers, entraînant là aussi des protestations. Les travailleurs immigrés ont montré leur rôle dans l’économie en restant chez eux le 17 février pour une « journée sans immigrants ». L’idée d’une « grève des femmes » a été lancée pour le 8 mars. Une « marche pour la science » est également appelée pour le 22 avril…

Une partie de la population est passée à l’action. Après la marche des femmes, les discussions en ligne ou les réunions politiques se sont multipliées, autour de divers groupes militants et forces politiques, dont certains sont liés au Parti démocrate. Les organisateurs logistiques de ces événements, diverses ONG et groupements militants, sont liés au Parti démocrate, qui se repositionne après la défaite d’Hillary Clinton. Les syndicats ont été absents de ces manifestations comme force organisée, à quelques exceptions près, comme les infirmiers de Californie (California Nurses Association).