Au Gabon, de violentes émeutes ont éclaté suite aux résultats de l’élection présidentielle.
Les deux principaux candidats se proclament élus. D’un côté Ali Bongo, président depuis 2009, fils d’Omar Bongo qui a régné sur le Gabon pendant 40 ans avec le soutien de la France et de ses barbouzes. De l’autre, Jean Ping, lui-même ministre d’Omar Bongo pendant 20 ans. Les deux étant accusés de s’être enrichis grâce à des commissions occultes sur des marchés d’État.
Autant dire que ceux qui réclament la fin du clan Bongo n’ont rien à attendre de son concurrent.
Le Gabon, dont une grande partie de la population est pauvre, est pourtant un pays riche en pétrole. Ce qui en a fait un des bastions de la « Françafrique ». Relations qui profitent aux dictateurs locaux, mais aussi, en retour, aux milieux d’affaires et à certains politiciens français.
« Le temps de la Françafrique, c’est fini » a affirmé Hollande, et le gouvernement attend de voir qui des deux prétendants sortira vainqueur.
En attendant, 450 soldats français sont toujours présents au Gabon, chargés dit-on de veiller sur la sécurité des ressortissants français… et sur les intérêts des industriels comme Bolloré, ami des présidents africains… et des nôtres.
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