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Salaires : la contre-offensive s’impose, 300 euros pour tous

16 janvier 2005 Convergences Entreprises

Après des années d’austérité salariale, de chômage de masse, de hausse des prélèvements et des prix, avec le passage à l’euro pour couronner le tout, bien des salariés ont le sentiment de toucher le fond. Le ressentiment sur les salaires est suffisant pour éclater spontanément, ça et là : chez les salariés des casinos, chez les vendeurs de H&M qui ont fait connaissance avec la brutalité des méthodes policières.

Dès lors, le gouvernement cherche à donner le change : tantôt il faudrait croire qu’une baisse de prix, imposée aux hypermarchés, va accroître notre pouvoir d’achat, tantôt il faudrait « travailler plus pour gagner plus ». Des pièges qui ne peuvent fonctionner qu’en l’absence de perspectives crédibles de lutte collective pour les salaires.

Et c’est bien ce qui, malheureusement, fait défaut pour l’instant. Ce ne sont pas des mobilisations ponctuelles suivies de discussions entre « partenaires sociaux » qui permettront le nécessaire et massif rattrapage du pouvoir d’achat des travailleurs. Il faudra une offensive sociale comparable à celles de juin 1936 ou mai 1968. Des mobilisations que nul ne peut décréter, c’est certain. Mais il n’en reste pas moins qu’il existe une différence entre la politique des militants et des organisations qui les préparent, les encouragent et ceux qui, tout en se disant favorables aux augmentations de salaires, proposent des actions a minima, émiettées, sans lendemain, et acceptent de négocier interminablement les miettes proposées par le gouvernement et le patronat.

Préparer l’explosion, le coup de colère sur les salaires, c’est d’abord se méfier des revendications catégorielles, formulées en points d’indice, en rythmes d’avancement, en primes spécifiques. C’est formuler des objectifs dans lequel tous puissent se reconnaître, par delà les frontières du public, du privé et des différentes professions, à la mesure des enjeux, à la hauteur des risques que prennent les salariés en se mobilisant. « 300 euros mensuels pour tous ! » est aujourd’hui le mot d’ordre le plus unificateur parce qu’il exprime le besoin minimal de tous.

15 janvier 2005

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