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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 3, mai-juin 1999 > DOSSIER : L’offensive Jospin contre les retraites

DOSSIER : L’offensive Jospin contre les retraites

Quebec : Le mélange répartition capitalisation qui tente tellement le gouvernement Jospin

Mis en ligne le 1er juin 1999 Convergences Monde

Il est utile de connaître les grandes lignes du système québécois, car il fait partie de ceux qui inspirent le gouvernement Jospin.

La situation des retraités n’est pas rose. L’âge de départ à la retraite est fixé à 65 ans. Le montant moyen de la retraite versée par le gouvernement est situé entre 45 et 50 % du salaire. Ce n’est pas beaucoup, c’est pourtant ce que touche la majorité des salariés percevant l’équivalent de 6000 F par mois. Ils n’ont pas les moyens de souscrire à un régime privé de retraite qui seul permet d’atteindre un niveau décent pour vivre. Car il faut avoir un niveau de salaire plus élevé pour pouvoir souscrire aux régimes complémentaires d’entreprise ou d’organismes financiers.

Le mode de financement de la retraite payée par l’état mérite un détour. Il est double. Une première partie est payée par l’impôt, la seconde par les fonds de réserve. Ces fonds de réserve sont des fonds de pension publics, auxquels cotisent salariés et employeurs à parité. Ils sont gérés par la « Caisse de dépôt et de placement ». Le président de cet organisme est nommé par le gouvernement, et le conseil d’administration est composé de représentants d’entreprises et des membres des deux grandes centrales syndicales. Cette institution gère des sommes colossales comme un fonds de pension classique, en faisant des choix de placement pour assurer le meilleur rendement financier. Par ce biais, la capitalisation est partie intégrante du financement de la retraite de base.

L’importance de ce fonds de réserve va aller en s’accentuant. Il est d’ores et déjà le principal investisseur en actions du marché canadien et le plus important détenteur de titres obligataires du gouvernement du Québec [1]. C’est sur lui que le gouvernement va jouer pour faire face à l’augmentation prévisible du nombre de retraités. Il a ainsi été décidé d’augmenter progressivement le taux de cotisation pour le faire passer de 6 % en 1997 à 9,9 % en 2003, pour le stabiliser autour de10,1 % en 2016 [2]. Petit à petit la part de la capitalisation dans le versement des retraites payées par l’Etat va ainsi augmenter, le tout étant géré conjointement entre le gouvernement, les patrons et les syndicats. Ces derniers doivent trouver à cela quelque intérêt.

Charles PAZ


[1Liaisons sociales magazine – février 1999

[2idem

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