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DOSSIER : Protectionnisme « Made in France » : fausse solution, vraie arnaque

Protectionnisme « Made in France » : fausse solution, vraie arnaque

Mis en ligne le 25 mars 2012 Convergences Politique

C’est un classique de la démagogie politicienne en période de crise : le discours protectionniste est de retour. Mais il a tout de l’intox. Non pas que les travailleurs déboussolés par la crise ne se laissent pas prendre à ses sirènes : les instituts de sondages le soulignent et on le constate tous les jours dans les entreprises. Mais les travailleurs auraient bien tort de se laisser prendre aux sornettes protectionnistes.

Le premier effet des mesures protectionnistes (lesquelles n’ont jamais totalement disparu même en pleine période « libérale ») est d’abord d’aider les patrons nationaux à augmenter leurs profits et « baisser le coût du travail », comme ils disent, pour qu’ils soient plus « compétitifs »… sur le marché mondial. C’est même la seule fonction du protectionnisme. Politique agressive réservée aux pays impérialistes ou en position de force, il vise à briser la concurrence des autres pays – surtout les plus pauvres ! – et à les contraindre à ouvrir leur marché à eux.

À supposer que la bourgeoisie, en cette période de crise, applique systématiquement des mesures protectionnistes envers ses concurrents réels, ce sont les travailleurs qui en feraient les frais. Une telle politique serait immanquablement combinée à une pression accrue sur les salaires et les conditions de travail, au nom de la nécessaire compétitivité à restaurer.

N on content de constituer une fausse protection pour les travailleurs, le protectionnisme serait bien incapable de résoudre la crise du capitalisme et contribuerait plutôt à l’aggraver.

Par le passé, certains pays ont créé des secteurs industriels performants en les mettant à l’abri de la concurrence – pour mieux imposer aux autres ensuite la levée des barrières douanières par le libre-échange. Aujourd’hui, seule l’arène du marché mondial est assez grande pour les multinationales.

À rebours du protectionnisme, sans pour autant défendre le libre-échange, les révolutionnaires continuent de mettre leur confiance dans la capacité des travailleurs à renverser le capitalisme, à réorganiser l’économie mondiale en fonction des besoins de l’humanité, à l’échelle internationale, et certainement pas dans les limites minables de leurs pays respectifs. Nous avons tout à gagner de la liberté de circulation des travailleurs face à celle des capitaux, tout à gagner également de luttes qui, en attendant qu’elles soient menées ensemble, de façon coordonnée, vont dans le même sens : riposter à l’ennemi commun !

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Numéro 80, mars-avril 2012