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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 62, mars-avril 2009 > DOSSIER : L’arnaque des plans de relance

DOSSIER : L’arnaque des plans de relance

Plan Sarkozy : relance des profits et pain sec

Mis en ligne le 7 mars 2009 Convergences Politique

Après le « plan de sauvetage » des banques, d’une enveloppe totale de 360 milliards d’euros (320 de garanties de prêts et 40 en cash, dont 23 déjà distribués), voici le « plan de relance » de l’économie. Plus modeste, 26 milliards, mais toujours bon à prendre pour les patrons. D’autant que ceux de l’Automobile touchent, hors cadre de ce plan de relance, une enveloppe de 7,8 milliards en prêts et aides directes.

Par contre, pour les travailleurs c’est à tout juste 2,6 milliards que se montent les mesures dites sociales annoncés par Sarkozy le 18 février. Encore faut-il compter là-dedans la participation de l’État à une amélioration de l’indemnisation du chômage partiel, dont le maximum d’heures autorisées sur l’année est récemment passé de 600 heures par an à 800 heures, et même 1 000 heures pour l’Automobile et le Textile, soit plus de la moitié de l’année.

Quant aux salaires : pas question de les augmenter. Pas même le Smic.

Mais, commençant à être inquiet par le réchauffement du climat social, Sarkozy a fait mine, tout en appelant à l’effort et aux sacrifices, de lâcher quelques miettes destinées aux « plus fragiles » . Toutes plus dérisoires les unes que les autres.

L’exonération de paiement des seconds et troisièmes tiers provisionnels pour les contribuables situés dans la première tranche d’imposition leur procurerait dans les 200 € à 300 € d’économies (30 euros par mois). Elle concernerait 2 millions de contribuables, mais pas les 16 millions dont les revenus sont si faibles qu’ils ne sont même pas imposables. La mesure coûterait 700 millions : au bas mot 20 fois moins que les 15 milliards du bouclier fiscal pour les plus riches !

La prime exceptionnelle de 150 € aux familles qui touchent l’allocation de rentrée scolaire ne va pas loin non plus. Ni les 200 € (pour l’année) accordés aux bénéficiaires du minimum vieillesse ou aux demandeurs d’emplois, d’autant qu’il ne s’agit que d’un chèque emploi-service ne correspondant souvent pas aux besoins. Et la prime de 500 € aux demandeurs d’emplois ayant travaillé de 2 à 4 mois sur un peu plus de deux ans, ne toucherait que 230 000 personnes.

Reste le chapitre de l’indemnisation du chômage partiel, qui pourrait passer de 60 % du salaire à 75 % dans les branches ou entreprises qui signeraient une convention en ce sens. Mais cela se range déjà plus au rayon des aides au patronat, qui veut pouvoir étendre le recours au chômage partiel, qu’à celui des aides aux salariés. C’est aussi une invite aux dirigeants syndicaux à venir négocier les modalités d’extension de ce chômage en même temps que de son indemnisation et de son agrément par de pseudo-formations à l’image de ce qui a été proposé, à l’automne dernier, à l’usine Renault de Sandouville.

Olivier BELIN

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