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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 81, mai-juin 2012

PSA Aulnay : les élections n’ont rien changé, le combat contre la fermeture continue !

Mis en ligne le 19 mai 2012 Convergences Entreprises

Avertis depuis juin 2011 de la décision du groupe PSA de fermer leur usine, les travailleurs de Citroën d’Aulnay-sous-Bois ont utilisé la période électorale pour ne manquer aucune occasion de faire parler d’eux. Ils ont manifesté devant le QG de campagne de Sarkozy, puis ont interpellé Hollande devant les studios de la Plaine Saint-Denis juste avant le débat télévisé.

Chacun y a été de ses promesses, campagne oblige. Maintenant, Hollande est élu. Mais en se présentant comme le candidat rassembleur, il a surtout tenu à faire comprendre qu’il ne voulait effrayer personne, et surtout pas les patrons. Comment être le Président des licencieurs et des licenciés, des patrons et de ceux qu’ils exploitent ? En acceptant les priorités des capitalistes, leurs préoccupations de maintenir et même d’augmenter leurs profits avant tout. Pour conserver nos emplois, nous n’avons donc rien à en attendre. N’imaginons pas un seul instant Hollande taper du poing sur la table pour interdire aux patrons de licencier ! Mais c’était sans doute déjà le sentiment de bien des travailleurs de Citroën, y compris quand ils ont sont allés lui rendre visite.

Ne reste plus donc, si les travailleurs d’Aulnay ne veulent pas faire les frais des réorganisations de la direction, qu’à compter sur leurs luttes et surtout sur la lutte d’ensemble, d’abord de tous ceux qui sont menacés d’être jetés à la rue (et ils sont de plus en plus nombreux) et en fait de tous les salariés. Car c’est à tous que les capitalistes entendent faire payer la crise d’une manière ou d’une autre : licenciements mais aussi baisse des salaires ou aggravation des conditions de travail et de vie.

Les entreprises concernées par les suppressions d’emplois vont certainement se multiplier dans la période qui vient. De nombreux plans de licenciements ou de fermetures d’entreprises avaient été annoncés avant l’échéance électorale. Mais il est prévisible qu’une fois les présidentielles puis législatives passées, d’autres se feront connaître. Les nouvelles menaces ont déjà pointé le nez, en particulier dans l’automobile : GM à Strasbourg, Ford à Bordeaux, dans bien d’autres secteurs.

Les syndicats de PSA et Carrefour avaient mis les pieds dans le plat en révélant des projets de licenciements qui n’auraient pas dû transpirer avant l’échéance électorale. Les patrons de PSA et Carrefour ne sont certainement pas les seuls à avoir fait ce calcul. Tous confrontés aux mêmes craintes pour notre avenir, il est vital pour nous de ne pas rester isolés et d’établir à chaque fois que c’est possible le contact avec les autres salariés.

Les travailleurs et les syndicats d’Aulnay depuis près d’un an multiplient les actions pour attirer l’attention. Leur cas est désormais largement connu et médiatisé. Ils sont dans la position de commencer à rassembler autour d’eux dans la perspective d’une lutte d’ensemble. Avec d’autres évidemment. L’initiative des syndicats de Goodyear à Amiens qui ont invité le vendredi 4 mai des délégations des Trois Suisses, de Faurecia et de PSA Aulnay justement à soutenir un rassemblement de plusieurs centaines de travailleurs de Goodyear devant leur entreprise, pourrait être un premier pas pour préparer ce « tous ensemble ».

En tout cas nous avons fait entendre un peu plus fort un message qui nous concerne tous : tous ceux qui sont menacés de licenciements ou de fermeture doivent se regrouper.

Mêmes patrons voyous, même combat !

12 mai 2012

Pierre BECKER

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