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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 40, juillet-août 2005 > DOSSIER : Main basse sur l’argent public

DOSSIER : Main basse sur l’argent public

Main basse sur l’argent public

Mis en ligne le 4 juillet 2005 Convergences Politique

Versements de commissions à l’occasions de chantiers de BTP, surfacturations, appels d’offre truqués, financement illégal des partis ou enrichissement personnel... Ces affaires qui font régulièrement l’actualité judiciaire suscitent des sentiments contradictoires. D’un côté elles créent un écoeurement, aisément récupéré par l’extrême-droite, sur le thème du « tous pourris ». En même temps, la publicité donnée à ces scandales crée l’illusion que le détournement de l’argent public, quelle que soit sa fréquence, est réprimé, qu’il concerne des brebis galeuses du monde des affaires et de la politiques tôt ou tard rattrapées par la justice.

Pourtant l’essentiel n’est pas dans les magouilles de maires, députés, ministres ou même d’un président de la République. Ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg, divulguée à l’occasion de règlements de comptes. Les ponctions opérées par les classes dirigeantes sur l’argent public - en théorie celui de la collectivité - sont généralement légales et bien plus massives que ne le laisse penser la chronique judiciaire.

Dans son architecture même, le système fiscal et le mode de gestion de l’argent public sont destinés à favoriser d’abord le grand capital et, au-delà, à contenter la masse des privilégiés. En dépit d’une trompeuse « redistribution », tout le poids en repose sur les épaules des classes laborieuses.

Comment les classes possédantes parviennent à échapper aux rigueurs du fisc, en dépit du dérisoire impôt sur la fortune ? Quel rôle a joué le détournement massif des fonds publics dans l’émergence de quelques grandes figures du capitalisme français ? Comment le patronat puise au jour le jour, légalement, dans les caisses de l’État ? Comment pour ce faire il place ses hommes aux postes clés des institutions ? En bref, comment au cours des trois dernières décennies ce parasitisme des finances publiques - vieux de plusieurs siècles et rouage essentiel du mécanisme de l’exploitation - s’est-il encore amplifié ?

25 juin 2005

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