Lot-et-Garonne : en grève dès le 24 mars
Mis en ligne le 11 juillet 2003 Convergences Politique
Le 18 mars, trois AG s’étaient tenues à Agen, Marmande et Villeneuve-sur-Lot, dans des lycées professionnels, ces lycées étant les plus touchés par les suppressions de sections et de postes annoncées dans l’Académie de Bordeaux (500 postes supprimés, 400 titulaires sur zone de remplacement affectés en postes fixes à l’année, remplacements confiés systématiquement à des « vacataires 200 heures », 131 sections de lycées professionnels supprimées, dont 13 dans le département).
D’emblée, la discussion a porté sur le ras-le-bol des « journées d’action » et, à l’AG d’Agen, la grève reconductible a été votée à partir du lundi 24 mars. Le même jour, l’AG de Pau votait la même chose, et dès le lendemain l’intersyndicale académique relayait le mot d’ordre de grève reconductible pour toute l’Académie de Bordeaux.
A l’AG départementale du 24 mars, près de 200 personnes ont débattu des objectifs du mouvement. Nous avions conscience que les enjeux étaient nationaux. Notre objectif était donc double : étendre la grève à tous les établissements du département, étendre au niveau national, en jouant sur tous les réseaux « horizontaux » existants, puisque les syndicats nationaux se faisaient tirer l’oreille.
Jusqu’au 6 avril, date du début des vacances de Pâques, c’est quotidiennement que les AG se sont tenues, suivies de manifestations de plus de 1 000 personnes dans les rues d’Agen, en même temps que, dans les collèges et les écoles, les enseignants organisaient des réunions à destination des parents d’élèves. Le samedi 29 mars, plus de 1 500 personnes (enseignants, parents) occupaient le centre d’Agen dans un défilé bruyant. Le même jour, à Pau, plus de 4 000 personnes défilaient. A la veille des vacances l’académie de Bordeaux était la première et pratiquement la seule encore dont tous les établissements avaient été touchés par la grève.
J.J.F.
Mots-clés : Mouvement du printemps 2003