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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 63, mai-juin 2009

Libérez Julien Coupat !

Mis en ligne le 30 avril 2009 Convergences Politique

Cela fait maintenant six mois que Julien Coupat est en prison, après avoir été arrêté le 11 novembre avec des camarades à Tarnac (en Corrèze) par un commando cagoulé de 150 policiers, sous l’accusation d’être chef d’une cellule terroriste qui aurait saboté quatre caténaires de la SNCF dans la nuit du 8 au 9 novembre. Ses camarades et sa compagne ont été relâchés, mais sa demande de mise en liberté provisoire, après avoir été acceptée par un juge, a été refusée à plusieurs reprises par le parquet.

En six mois pourtant, la police et la justice n’ont pas été en mesure de fournir le moindre élément de preuve. Le Monde et plus récemment Libération (16 avril) se sont procurés le dossier d’instruction qui serait entièrement vide. Réponse de Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, questionnée à ce propos sur France Inter :  « Ce ne sont pas les médias qui rendent la justice » . Mais elle n’a pas donné la moindre information qui justifierait ce maintien en détention.

Le gouvernement en fait une affaire d’État !

Il apparaît que la raison pour laquelle Coupat n’est pas libéré, est d’éviter que la ministre de l’Intérieur ne perde la face… et Sarkozy avec, qui l’avait chaudement félicitée et soutenue. La police, sans doute pressée par sa hiérarchie de trouver à tout prix quelque chose, en est donc réduite à invoquer des éléments sans le moindre lien avec le sabotage des caténaires, comme des photos de Time Square prises par Coupat à New York (alors qu’il n’était pas aux États-Unis au moment de l’attentat qui a eu lieu à cet endroit), ou le téléchargement présumé par sa compagne d’une méthode de fabrication de cocktails molotov. L’éditeur du livre L’insurrection qui vient , en vente à la FNAC et dans bien d’autres librairies, Eric Hazan, a même été interrogé pendant trois heures mais nenni, Coupat n’a pas participé à la rédaction de cet ouvrage.

Le gouvernement, de plus en plus ridicule, espérait-il que l’affaire serait oubliée, ce qui aurait permis de libérer Coupat discrètement ? Mais ce n’est pas le cas, et Coupat est en droit de demander des comptes pour ces six mois de détention arbitraire. À cette occasion, il a été révélé que Coupat et plusieurs de ses amis avaient été suivis, écoutés, épiés dans leurs moindres déplacements depuis des mois, pour avoir participé à des manifestations. Ce qui, soit dit au passage, rend plus invraisemblable sa participation à des actes de sabotage sans se faire prendre sur le fait !

Georges RIVIERE

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Numéro 63, mai-juin 2009

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