Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 8, mars-avril 2000

Les réactions à l’application de la réduction du temps de travail à la mode Aubry

Mis en ligne le 1er avril 2000 Convergences Entreprises

La seconde loi arrive dans les entreprises, les discussions s’ouvrent dans la fonction publique au moment où les effets de l’application de la première loi sont perçus de plus en plus clairement par les travailleurs. L’ensemble provoque des réactions : les grèves sur ces sujets se multiplient aujourd’hui.

L’application des accords signés tout au long de l’année passée se fait et chacun commence à mesurer concrètement ce qu’il perd. D’abord il faut supporter la disparition de congés, de divers avantages existant ici et là. Ensuite la flexibilité se met en place et produit ses effets dévastateurs. On peut constater que la vie sera plus dure, les conditions de travail aggravées, on a plus envie de réagir. Enfin la réduction du temps de travail ne s’est quasiment pas accompagnée d’embauches dans les ateliers de production. Pour respecter les 6 % d’embauches prétendument imposées par la première loi, pour bénéficier des aides financières, les patrons ont recruté des travailleurs temporaires, transformé des contrats précaires déjà présents dans les ateliers... ou des salariés qualifiés, des commerciaux. Bref bien souvent l’effectif de production est resté au même niveau alors qu’on lui demande une production plus importante pour rattraper la perte de 10 % de temps de travail. Seul résultat : le travail est devenu plus intense, plus dur.

Les discussions dans la fonction publique s’engagent dans d’aussi mauvaises conditions qu’elles se sont déroulées dans le privé : tout pour la flexibilité, rien pour les effectifs. Le gouvernement a agi pour ne pas avoir d’accord cadre contraignant, afin de négocier de manière éclatée. Il veut ainsi imposer ses exigences là où le rapport de force est mauvais pour les fonctionnaires, pour chercher à les généraliser ensuite, tout en évitant une riposte centralisée, puisque chacun a commencé à négocier des situations différentes à des moments différents.

Les discussions sur la seconde loi vont commencer, celles où l’argent est distribué aux patrons sans obligation d’embauches, à la seule condition qu’ils aient l’accord majoritaire des syndicats.

Même si elles se déroulent de manière éclatée, les luttes actuelles sont un grand bol d’air frais. Leur multiplication et leur coordination pourront permettre de contester dans la grève, dans la rue, ces lois abusivement appelées de réduction du temps de travail.

Charles PAZ

Mots-clés :

Imprimer Imprimer cet article

Abonnez-vous à Convergences révolutionnaires !

Numéro 8, mars-avril 2000

Mots-clés