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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 97 : janvier-février 2015 > Grèce

Grèce

Les politiciens jouent aux chaises musicales, la classe ouvrière joue la musique !

Mis en ligne le 28 janvier 2015 Convergences Monde

Le prochain gouvernement sera le cinquième à exercer depuis que la crise s’est abattue sur le pays en 2010. Cinq années de mécontentements et de mobilisations sociales pour résister aux cures d’austérité qui ont mis à mal le pouvoir.

En 2011, essuyant trois mois de contestations sociales, le Premier ministre et dirigeant du Pasok (parti socialiste) Papandréou s’était résolu à démissionner. Le gouvernement suivant, d’union nationale, rassemblait des ministres du Pasok à l’extrême droite. Mais il s’est à son tour effondré au bout de quelques mois, coincé encore une fois entre une vague de mouvements sociaux et les injonctions de la Troïka. Aux élections législatives qui ont suivi, Syriza a donc percé, notamment en récupérant les voix d’un Pasok effondré. Le parti Nouvelle Démocratie (ND), vieux parti de droite, a repris quelques forces et a formé un gouvernement de coalition avec les ruines du Pasok.

Ce gouvernement a tenu un an et demi, entre scissions de groupes parlementaires et départs individuels de députés. Au fil de l’effritement, il a fini par céder en décembre dernier.

Son Premier ministre Samaras a joué son va-tout. Sentant que sa cote de popularité ne pouvait que continuer à reculer, il a convoqué l’élection du Président de Grèce qui, pour être élu, doit recueillir les trois cinquièmes des voix des députés. Raté ! Et ce, trois fois de suite. L’Assemblée a donc été dissoute, comme le veut la Constitution.

Pourtant Samaras n’avait pas ménagé ses efforts pour que les députés élisent le candidat qu’il avait choisi. Soutenu par la Troïka, il a agité la peur du naufrage financier de la Grèce. Cela ne suffisant pas, il est allé quémander les suffrages des députés d’Aube Dorée. Enfin, un de ses proches a essayé de corrompre un député indépendant : une voix contre l’équivalent de deux millions d’euros. Révélée par un député, cette affaire a achevé de le discréditer.

Tous les partis ayant participé à un gouvernement ces cinq dernières années en sont sortis affaiblis, voire se sont écroulés. Et cela au profit de Syriza dont les scores électoraux ont bondi mais aussi au profit de l’extrême droite qui, dans une moindre mesure, continue de se renforcer.

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Numéro 97 : janvier-février 2015

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