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DOSSIER : Moyen-orient, Israël, Etats arabes, Autorité palestinienne... Les pions de l’impérialisme

Les pions de l’impérialisme

Mis en ligne le 10 mai 2002 Convergences Monde

Aujourd’hui encore, alors que leur protégé Israël mène en territoire palestinien une de ses incursions les plus sanglantes et destructrices depuis longtemps, les Occidentaux, Etats-unis en tête, tentent d’apparaître comme les médiateurs et artisans de la paix au Moyen-orient. En fait l’état de guerre permanent et l’hostilité qu’il a développée entre les peuples depuis un demi siècle sont loin d’aller à l’encontre des intérêts des puissances occidentales.

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Ces conflits ont entassé les barils de poudre dans une région que les oppressions de toutes sortes, politiques et sociales, mettaient déjà à tout moment au bord de l’explosion. Mais ils ont permis aussi d’installer au cœur de la zone la caserne des gendarmes, et qui plus est des gendarmes qui se sentent eux-mêmes encerclés et menacés et n’imaginent pas avoir un autre choix que de jouer le rôle que l’impérialisme leur a assigné. En noyant toutes les oppositions sociales dans celle du nationalisme arabe, soi-disant aux côtés des Palestiniens, et du sionisme, cette situation a permis aux Etats arabes comme à l’Etat israélien de justifier leur existence comme leur politique. Les classes dirigeantes arabes, de petites minorités très fortunées, peuvent se maintenir en place au dessus d’un océan de misère en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Egypte ou en Arabie. Et la classe dirigeante israélienne justifier une politique de force et d’agression, voire expansionniste. Agent principal de l’impérialisme dans la région, l’Etat d’Israël peut se présenter comme le défenseur des intérêts vitaux du peuple israélien alors qu’il en est le principal ennemi.

Oui, tout est avantage pour l’impérialisme dans la situation ainsi créée. Celui d’empêcher toute liaison entre les opprimés de la région et d’abord entre les peuples israéliens et palestiniens. Celui d’empêcher les peuples arabes de se retourner contre leurs propres oppresseurs et dictateurs puisque le responsable désigné de leur sort est Israël.

C’est pourquoi il serait vain d’attendre des puissances occidentales, Etats-unis comme Union européenne, qu’elles contribuent à une solution durable au problème du Moyen-orient. Elles peuvent imposer un bricolage diplomatique provisoire. Mais même l’octroi d’un Etat palestinien, en situation d’infériorité complète face à Israël et incapable d’apporter quelque amélioration que ce soit à son peuple, même pas la liberté, ne pourrait aboutir au mieux qu’à une situation de paix armée, préparation à de nouveaux conflits.

Mais qu’importe à l’impérialisme ! Il a créé puis largement profité jusqu’ici d’une situation dans laquelle il peut à tout moment utiliser Israël pour menacer ses voisins palestiniens et arabes ou même le faire donner contre. Il a tout intérêt à ce qu’elle se perpétue.

Ceux qui n’y ont pas intérêt en revanche ce sont les opprimés et les exploités des deux camps. Certes aucune force politique ne s’est jamais faite leur porte-parole ni ne leur a proposé l’union. Cette force reste donc à construire. Les occasions ont existé cependant d’une unité entre prolétaires israéliens, palestiniens et arabes. Elles ont toujours été sabotées et torpillées soit par les sionistes soit par les nationalistes arabes ou palestiniens. Sans doute parce que tous ces nationalistes savent bien à quel camp ils appartiennent quand on en vient au conflit fondamental entre les classes sociales.

Le 11 mai 2002

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