Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 77, septembre-octobre 2011 > L’éducation en danger ?

Les CFA sous la coupe du patronat

25 septembre 2011 Convergences Société

Chaque année, plus de 400 000 apprentis sont inscrits dans un Centre de formation d’apprentis (CFA). Très peu de CFA dépendent d’établissements publics. Les organismes gestionnaires des CFA sont notamment des chambres des métiers ou des chambres de commerce et d’industrie ; ils dépendent plus ou moins directement des patrons et de leurs organisations professionnelles. Le financement du CFA reste par contre essentiellement public par le biais d’une subvention du Conseil Régional.

Même s’il existe une convention entre le CFA et le Conseil Régional, la « profession », c’est-à-dire le patronat, a un poids déterminant dans les choix d’organisation des formations. Lorsque l’intérêt de la « profession » est invoqué, inutile de dire qu’il ne s’agit pas vraiment de l’intérêt des apprentis. Salariés, ceux-ci ont d’ailleurs souvent du mal à faire admettre à leur employeur qu’ils ne sont pas seulement une main d’œuvre bon marché, mais qu’ils sont en formation, y compris lorsqu’ils sont en entreprise.

L’apprentissage d’aujourd’hui est-il l’image de l’ensemble de l’enseignement professionnel de demain ? Déjà, la présence en entreprise des élèves se renforce au détriment du temps d’enseignement, et en premier lieu du temps d’enseignement général. Au travers du démantèlement des cadrages existant dans l’enseignement public, le patronat tente de peser plus directement sur l’ensemble de l’enseignement professionnel.

Vincent TIVOLI

Mots-clés :

Imprimer Imprimer cet article